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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie
La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie

Язык: Французский
Год издания: 2020
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La femme s’adressa à Liada, qui se mit à rire. La femme redit la même chose en ajoutant les mots “Mon adj’” deux autres fois.

Liada haussa les épaules et s’adressa à Autumn. “Cateri parler à Mon adj’, hum…” Elle fit d’autres signes.

Autumn sourit. “Cateri, j’aime ce nom. Sarge, Kawalski, je vous présente Cateri.”

“Qu’est-ce que Cateri avait à dire sur moi?” demanda Alexander.

“Eh bien,” dit Autumn, “elle a dit que vous pouvez charger votre boîte dans son chariot, et suivre en marchant.”

“Formidable. Dis-lui simplement que la boîte appartient à Kawalski. Et alors elle va sauter à terre, aider à la charger et peut-être le laisser conduire.”

“OK,” dit Autumn à Cateri. “Mon adj’ a dit que ce sera formidable.”

“Oh, tout ce que tu voudras,” dit Alexander.

“OK,” dit Liada, puis elle s’adressa à Cateri.

“OK,” dit Cateri. Elle avança vers Alexander, puis désigna la caisse d’armement.

“Entendu,” dit Mon adj’, “vous avez entendu la patronne, on charge.”

Tandis qu’ils chargeaient la caisse, Liada enfourcha son cheval.

“Je crois que Cateri vous aime bien, Mon adj’,” dit Kawalski tandis qu’ils faisaient glisser le conteneur dans le chariot.

“Vraiment? Si c’est comme ça qu’elle agit quand elle m’aime bien, qu’est-ce que ce serait si elle me détestait?”

Lojab s’approcha et attrapa la bride du cheval de Liada. “Comment tu vas, Ma Jolie?”

Liada lui retourna un sourire, puis regarda Autumn.

Autumn, debout derrière Lojab, tira la langue et fit une grimace de dégoût. Puis elle leva le pied comme pour botter les fesses de Lojab.

Liada se mit à rire.

Lojab ricana du sourire d’Autumn. “Demande-lui où est-ce que les gens vont prendre quelques verres,” dit-il.

“OK,” dit Autumn. “Regarde-la pour voir ce qu’elle pense.”

Lojab leva les yeux vers Liada. Autumn pointa son index droit sur Liada, puis le gauche sur Lojab. Ensuite, elle  joint ses deux doigts, en les plaçant l’un au-dessus de l’autre, et en les tortillant de haut en bas. Enfin, elle fit le geste de bercer un bébé dans ses bras.

Liada plissa le front pendant un instant, mais ensuite son visage s’éclaira et elle se mit à rire.

Les autres, qui avaient observé la scène, se retenaient de rire.

“Qu’est-ce qu’il y a de si drôle?” dit Lojab en regardant Autumn, puis les autres qui essayaient de se contrôler. Même Cateri comprit le comique de la situation.

“Autumn,” dit Liada en lui faisant signe de s’approcher.

Ele se pencha pour lui demander quelque chose, puis Autumn lui répondit en chuchotant.

Liada sourit. “Kawalski,” dit-elle en donnant une tape sur le dos du cheval derrière elle. “Faire un tour?”

Kawalski leva les yeux vers elle, pointa le doigt sur sa poitrine, puis  vers elle.

Elle fit oui de la tête.

“Tiens.” dit Kawalski en tendant son fusil à Autumn. “Tiens-moi ça.”

Il essaya de balancer la jambe en travers du dos du cheval mais il n’y parvint pas. Liada lui donna la main. Il la prit et se hissa derrière elle.

“Attrape,” dit Autumn en lui jetant le fusil.

Liada se retourna vers lui tandis qu’il jetait le fusil en bandoulière sur son épaule.

“OK,” dit Kawalski.

Elle donna un coup de talons dans les flancs du cheval. Quand le cheval fit un bond en avant, Kawalski faillit tomber à la renverse, mais il prit Liada par la taille pour se tenir.

“Ce putain de maigrichon,” dit Lojab. “Qu’est-ce qu’elle lui trouve donc?”

Autumn haussa les épaules, puis appuya sur le bouton de sa radio. “Hé, Kawalski.”

“Q-q-q-quoi?”

“Tu rebondis.”

“Mais non, p-p-p-p-putain.”

Les autres se mirent à rire.

Alexander regarda Liada et Kawalski disparaître sur leur cheval après un virage de la piste. “Cateri,” dit-il.

Elle baissa les yeux vers lui.

“Je crois que ceci t’appartient.”

Il sortit son fouet de la poche de sa hanche et le lui jeta. Elle attrapa le fouet et le déroula du manche tout en gardant les yeux sur lui. Alexander ensuite se recula, elle fit un grand sourire et donna un coup sec de son fouet au-dessus de la tête des deux boeufs. Comme ils ne bougeaient pas, elle claqua les rênes contre leurs croupes. Les boeufs beuglèrent en signe de protestation mais se mirent ensuite à avancer d’un pas lourd. La section ferma la marche derrière le chariot.

* * * * *

Liada fit ralentir son cheval lorsqu’ils approchèrent des chariots remplis de vivres.

“Qu’est-ce qu’il y a dans ces coffres?” dit Kawalski, en désignant cinq lourdes caisses en bois dans l’un des chariots.

Liada regarda les caisses et lui dit quelque chose.

“Hé, l’apache,” dit-il par radio. “Comment dit-on ‘Qu’est-ce qu’il y a dans ces caisses?’ en langue des signes?”

“Désolé, Homme Blanc, tu gères tout seul.”

“Eh bien, j’te remercie. Quoi que ce soit, ça doit avoir de la valeur. Ils ont six soldats derrière, et six devant.”


Liada continua à parler et à montrer différentes choses tandis qu’ils dépassaient un chariot rempli de tranches de viande, de jarres de vin de datte et de ballots de peaux de bêtes. Lorsqu’ils arrivèrent aux chariots chargés de jarres de céréales, ils entendirent trois brefs coups de trompette. D’une talonnade, Liada lança son cheval au galop et ils entendirent bientôt des clameurs et des cris plus en avant. En abordant le virage suivant sur la piste, ils virent que le convoi de bagages se faisait attaquer.

“Les Chiens de Bisons!” cria Kawalski par radio. Lui et Liada se laissèrent glisser pour mettre pied à terre, tandis qu’elle saisissait son arc et ses flèches puis il enleva son fusil de son épaule et ouvrit le feu.

“Ils sont combien?” demanda Alexander tout en avançant avec les autres.

“Trop!”

Kawalski fit feu sur un bandit qui courait vers lui en brandissant une épée. La balla toucha l’homme à la poitrine, l’envoyant tournoyer de côté et le renversant par terre.

Liada dit quelque chose et Kawalski la regarda. Elle banda son arc et laissa partir la flèche. Il suivit le vol de la flèche pour la voir frapper un bandit à la poitrine. Il s’écroula en empoignant la tige de la flèche.

Il en arrivait encore une multitude d’autres qui sortaient des bois, tout au long de la piste. Les fantassins se mirent à courir pour s’attaquer aux bandits, en utilisant d’abord leurs lances, puis à grands coups d’épée pour le combat rapproché.

“Kawalski!” cria Liada.

Il vit d’autres attaquants sortir des bois de l’autre côté de la piste et descendit deux hommes qui étaient montés dans un chariot. Il fit passer son fusil du côté gauche, en en visant trois autres qui couraient vers lui, mais lorsqu’il appuya sur la détente, le chargeur était vide.

“Liada!” cria-t-il. “Viens par ici!”

Il éjecta le chargeur vide et en attrapa un autre à sa ceinture. Liada décocha une flèche, qui traversa le cou d’un homme.

Kawalski actionna la culasse, en poussant une cartouche dans la chambre, mais les deux hommes étaient déjà presque sur eux. Alors, au lieu de cela, il laissa tomber son fusil et attrapa son pistolet Sig.

Liada tira sa dernière flèche, atteignant un homme au flanc mais il continuait à avancer.

Kawalski tira un coup de feu, tuant l’autre homme.

Liada ramassa le fusil au sol et l’utilisa pour bloquer l’épée qui arrivait sur la tête de Kawalski. Kawalski attrapa ensuite le bras du bandit qui tenait l’épée, enfonça son pistolet dans le ventre de l’homme et tira. L’homme tituba en arrière en serrant son ventre dans ses mains.

Kawalski arracha l’épée des mains de l’homme agonisant et la balança pour contrer un autre bandit qui le menaçait avec une hache. Il entendit Liada crier mais il ne put lui répondre – l’homme à la hache revenait à la charge sur lui. Kawalski leva son épée en visant le cou de l’homme mais toucha son bras à la place, faisant tomber la hache par terre. Tandis que l’homme s’empressait de récupérer sa hache, Kawalski sentit un coup dans le dos. Il trébucha et laissa tomber son pistolet.

Liada saisit le fusil par le canon, et en s’en servant comme d’une crosse, elle repoussa un autre attaquant.

Un bandit arriva sur Kawalski, en brandissant une épée ensanglantée. Kawalski leva son épée pour contrer le coup. Les deux épées se rencontrèrent avec un fracas métallique. L’épée s’échappa de la main de Kawalski et il tomba à genoux. Il chercha à prendre son couteau à sa ceinture tandis que le bandit relevait son épée pour frapper à nouveau.

Liada balança un coup avec le fusil, frappant l’homme à la nuque.

Kawalski évita l’homme qui tombait en faisant une roulade. En se mettant à genoux, il vit un bandit qui arrivait sur Liada par derrière. Il ramassa son pistolet à terre et tira deux fois, touchant l’homme à la jambe au deuxième coup. Lorsque l’homme s’écroula, Liada le matraqua avec le fusil.

D’autres bandits arrivaient en foule depuis les bois, en criant et agitant leurs épées.

Liada laissa tomber le fusil et ramassa une épée ensanglantée par terre. N’ayant pas le temps d’aller chercher son fusil, Kawalski attrapa Liada par le bras, en l’attirant vers lui.

“Dos à dos,” dit-il en tenant son dos contre le sien. “On va s’en faire quelques uns.”

Liada dit quelque chose et il sut qu’elle avait compris.

Tandis que les bandits arrivaient sur eux de toutes parts, Kawalski tira deux autres coups de pistolet. Il éjecta son chargeur vide et en engagea un autre dans la chambre, mais avant qu’il n’aie eu le temps de l’armer, il entendit une salve de coups de fusils.

“Voilà la cavalerie!” cria Kawalski.

Liada poussa un cri. Kawalski tira par-dessus son épaule, tuant un homme qui était presque arrivé sur eux.

“Kawalski!” dit Alexander par radio. “A terre!”

Kawalski enveloppa Liada avec ses bras en l’attirant au sol. Des balles sifflèrent au-dessus de leurs têtes tandis que la section d’Alexander fauchait les bandits.

Les attaquants n’avaient plus aussi peur des tirs que le jour précédent, mais quand ils virent autant de leurs hommes se faire balayer mortellement par la mitraille, quelques uns se mirent à courir vers les bois. Ils battirent bientôt tous en retraite, avec quelques bandits blessés qui les suivirent en boîtant. Ceux-ci furent fauchés par les fantassins qui envahirent le champ de bataille des deux côtés.

Kawalski se mit à genoux et souleva Liada du sol. Il rejeta ses cheveux en arrière et dépoussiéra son visage.

“Es-tu blessée?”

Elle sourit tandis qu’il vérifiait si elle était blessée. Elle avait de nombreuses coupures et contusions sur le visage et sur les bras, mais rien de grave. Ses mains étaient en sang, mais c’était celui des bandits. La jupe de sa tunique était déchirée de la taille jusqu’au genou, mais sa jambe était seulement éraflée.

Kawalski essaya de se tenir debout mais retomba sur les genoux. “Je crois que j’ai un peu le vertige.”

Liada plaça les mains sur son cou, en recherchant des blessures. Elle lui passa les mains sur les épaules, puis le long de ses bras et autour de sa taille. Elle poussa un cri d’exclamation lorsqu’elle vit du sang frais sur sa main.

Elle examina son dos.

Il l’entendit dire quelque chose tandis qu’elle mettait son bras autour de ses épaules pour le coucher au sol. Elle l’aida à se mettre sur le flanc, se pencha près de sa bouche, et parla dans le micro de son casque.

“Autumn, Autumn!”

“J’arrive,” dit Autumn et elle courut vers eux.

Elle se mit à genoux, mit les doigts dans la déchirure de la chemise camouflée de Kawalski, et la déchira pour l’ouvrir.  Elle retint sa respiration. “Bon sang, Kawalski.”

“Qu’est-ce qu’il…” Et il s’évanouit.

Chapitre huit

“Est-ce que quelqu’un a perdu sa ceinture textile?” demada Sharakova par radio.

“Non.”

“Non.”

“Non,” dit Alexander. “Pourquoi?”

“J’ai devant les yeux une ceinture textile sur un chien de bison mort.”

“Quel type de ceinture textile?”

“Fabriquée pour l’Armée américaine,” dit Sharakova. “Exactement comme celle que je porte.”

“Où es-tu, Sharakova?” demanda Alexander.

“A cent mètres devant, sur la gauche.”

“Ne laisse personne le dépouiller jusqu’à mon arrivée.”

“Entendu, Mon adj’.”

Quelques minutes plus tard, les autres regardèrent Mon adj’ enlever la ceinture du mort. Il l’examina, puis la passa à Joaquin.

“Ca doit être ma ceinture du capitaine,” dit Joaquin.

“Vous croyez qu’ils le retiennent prisonnier?” demanda Kady.

Alexander fixa un instant la ceinture. “Je n’en ai aucune idée.”

“Il nous faut l’apache,” dit Joaquin.

“Et Liada,” dit Kady Sharakova.

“Hé, Eaglemoon,” dit Alexander par radio. “T’es passée où?”

Pas de réponse.

“Elle doit avoir enlevé son casque,” dit Lojab.

“Ils ont mis Kawalski dans le chariot de Cateri,” dit Lori, “et l’ont emmené au camp principal, au bord de la rivière.

Alexander regarda alentour, observant les femmes et les enfants dépouiller les bandits morts de leurs vêtements. “Fichons le camp d’ici avant qu’ils nous tombent dessus.”

* * * * *

Au camp principal, Alexander compta les effectifs et constata que tout le monde était présent.


“Ne vous écartez pas d’ici, les gars. Restons groupés en attendant de découvrir la suite des événements.”

Il se mit à l’ombre d’un arbre et s’assit juste à côté de Kawalski, qui était enveloppé dans une couverture chauffante Mylar. Autumn était là, agenouillée près de Kawalski toujours inconscient, occupée à contrôler sa tension. Liada et Tin Tin Ban Sunia étaient agenouillées près d’elle, observant tout ce qu’elle faisait.

Lojab prit un paquet de Marlboros dans la poche intérieure de sa veste et s’avachit contre un arbre en allumant sa cigarette. Il expira la fumée par le nez en regardant le groupe autour de Kawalski.

“T’en penses quoi, Eaglemoon?” dit Alexander en ôtant son casque pour frotter sa boule à zéro.

Elle enleva le stéthoscope de ses oreilles et le tendit à Liada. “Il a perdu beaucoup de sang, et la blesure est profonde. On l’a nettoyée et recousue, et je lui ai fait une injection de morphine.”

Liada plaça les embouts du stéthoscope dans ses oreilles comme elle avait vu Autumn le faire, puis elle ouvrit la couverture et glissa le pavillon dans la chemise déboutonnée de Kawalski. Ses yeux s’agrandirent au son du battement de son coeur. Autumn avait pris l’habitude d’utiliser les mains en s’adressant à Liada et Tin Tin. Les deux femmes semblaient en mesure de suivre la conversation, du moins jusqu’à un certain point.

“Sa tension est bonne, et son pouls est normal.” Autumn se tut un instant, observant Tin Tin essayer le stéthoscope. “Je pense qu’aucun de ses organes n’a été atteint. On dirait que l’épée est passée sous le bord de son gilet pare-balles et la transpercé de part en part, juste au-dessus de l’os de la hanche.”

“Tu as fait tout ce que tu pouvais pour lui.” dit Alexander. “Sans doute qu’il se réveillera quand la morphine aura cessé de faire effet.” Il tendit la ceinture textile à Autumn. “On a besoin de l’aide de Liada concernant ceci.”

“A qui elle appartient?”

“On l’a récupérée sur un chien de bison mort.” Alexander l’observa tandis qu’elle comprenait de quoi il s’agissait.

“Oh, mon Dieu! Le capitaine.”

“Il se pourrait qu’ils le retiennent prisonnier, ou bien –”

“Liada,” dit Autumn.

Liada la regarda.

“Cette ceinture,” dit-elle en la tendant à Liada, “est comme la mienne.” Autumn lui montra celle qu’elle avait autour de la taille. “Et celle de Kawalski.” dit-elle en montrant Kawalski. “Et celle de Mon adj’.”

Alexander lui montra sa ceinture.

“Mais celle-ci, notre homme est perdu.”

“Perdu?” demanda Liada.

“Oui,” dit Autumn. “Notre homme, comme Rocrainium.”

Tin Tin ôta le stéthoscope de ses oreilles. “Rocrainium?”

Alexander regarda ses troupes autour de lui. “Spiros, aide-nous un peu pour Tin Tin.”

Le soldat Zorba Spiros s’agenouilla près d’Autumn. “Qu’est-ce qu’il y a?”

“J’essaye de lui expliquer que le capitaine Sanders est un officier, tout comme Rocrainium.”

Spiros s’adressa à Tin Tin dans son grec maladroit. Elle prit la ceinture des mains de Liada.

“Vous homme Rocrainium?” demanda Tin Tin à Autumn.

“Oui.”

“Lui perdu à vous?”

Autumn fit oui de la tête.

“Ceinture venir où?”

“L’un des bandits l’a prise à notre Rocrainium.”

Elle tenta d’utiliser des gestes et des mouvements pour indiquer la bataille et les bandits morts. Spiros fit de son mieux pour aider.

“Vocontii,” dit Tin Tin à Liada, puis elle ajouta autre chose.

Liada acquiéça. “Vocontii.”

Tin Tin et Liada parlèrent pendant un moment.

“Um, cette bandits là…” Liada tenta d’expliquer par signes ce qu’elle voulait dire.

“Les bandits sont des Vocontii?” demanda Autumn.

“Oui, oui,” dirent ensemble Liada et Tin Tin. “Vocontii.”

Autumn observa les deux femmes parler entre elles de quelque chose.

“Autumn attendre près Kawalski,” dit Liada en se levant avec Tin Tin.

“Entendu.”

Tin Tin tendit le stéthoscope à Autumn, puis elles coururent toutes les deux jusqu’à l’autre bout du camp.

“Autumn,” dit Alexander, “d’après ce que j’ai vu de ces types-là…comment ils s’appellent déjà?”

“Les Vocontii.”

“D’après ce que j’ai pu voir d’eux, on serait très optimistes d’espérer retrouver le capitaine Sanders vivant.”

“Vous n’allez pas le laisser derrière nous, hein, Mon adj’?” dit-elle en faisant un geste vers son bras. “Même si la chance est très faible.”

“Laissez-le là,” dit Lojab. “Il peut se débrouiller.” Il cracha par terre. “Il faut qu’on fiche le camp d’ici.”

“Non.” Alexander regarda Lojab avec colère pendant un instant, puis Autumn. “Je ne laisserais jamais personne derrière, de même que le capitaine ne nous laisserait pas,  nous non plus. Mais ces Vocontii sont tellement primaires et brutaux, je ne vois aucune raison pour qu’ils lui aient laissé la vie sauve. S’ils le retenaient contre une rançon…” Il regarda par-dessus l’épaule d’Autumn, puis fit un signe dans cette direction.

“Oh, non,” dit Autumn. “C’est Rocrainium.” Elle se mit debout et se dépoussiéra. Tin Tin et Liada marchaient avec lui, chacune d’un côté. “Elles ont cru que je parlais de lui.”

“Eh bien,” dit Lojab, “ça promet d’être intéressant.”

Les deux femmes devaient presque trottiner pour pouvoir suivre Rocrainium qui marchait à grands pas. Ils furent bientôt devant Alexander et Autumn.

“Voici Autumn et M’nadj,” dit Liada, en faisant un geste vers eux deux. “Je vous présente Rocrainium.”

Alexander avait beau être grand – il faisait un peu plus d’un mètre qutre-vingt – il devait malgré tout lever la tête pour regarder Rocrainium. Il tendit la main.

“M’nadj,” dit Rocrainium. Il sourit et lui tendit la main pour serrer la sienne. Puis il dit, “Autumn” et lui serra également la main.

“Hum, Rocrainium,” dit Liada, “aller…” Elle essayait de mimer mais n’y arrivait pas. Elle demanda quelque chose à Tin Tin Ban Sunia.

“Rocrainium,” dit Tin Tin, “aller hommes-à-pied votre Rocrainium.”

“Tu veux dire,” dit Autumn, “vos fantassins vont aller chercher notre Rocrainium?” Tout ceci fut expliqué autant à l’aide des mains qu’avec ses mots à elle.

“Oui, partez maintenant.”

“Oh, ça c’est bien.” On pouvait lire le soulagement sur le visage d’Autumn. “Merci à vous, Rocrainium.” Elle prit ses mains entre les siennes. “Merci beaucoup. Vous n’imaginez pas combien je suis soulagée. Notre capitaine—”

“Eaglemoon,” dit Mon adj’, “tu en fais trop.”

“Oh.” fit-elle en retirant ses mains. “Désolée.” dit-elle en rougissant sous sa peau mate. “Vraiment désolée. Je ne sais pas ce qui–”

“C’est bon, tais-toi” dit Alexander.

Il se toucha le coeur, puis tendit la main, paume vers le haut. Rocrainium répondit d’un mot, puis chercha quelqu’un du regard. Six des jeunes gens à la cape écarlate étaient venus à la suite de Rocrainium, et ils se tenaient désormais à proximité. Il désigna d’eux d’entre eux et lorsqu’ils s’avancèrent,  Rocrainium leur donna des consignes.

Les deux hommes regardèrent brièvement Autumn, puis saluèrent Rocrainium avec le poing sur la poitrine. Ils s’éloignèrent rapidement pour exécuter ses ordres.

“Ca doit être des jeunes officiers,” dit Alexander.

“Sans doute,” dit Autumn.

“Nous aller,” dit Tin Tin, “trouver homme vous.”

Autumn se toucha le coeur, puis tendit la main, paume vers le haut. “Merci à vous.”

“Cette Tin Tin est très brillante,” dit Alexander en retournant voir Kawalski avec elle.

“Oui, elles le sont toutes les deux.” Autumn s’agenouilla près de Kawalski. “Elles apprenent notre langue et nos manières bien plus vite que moi je n’apprends les leurs.

Elle contrôla le pansement sur sa blessure.

“Crois-tu qu’il faut qu’on change le pansement sur le bras de Cateri?” demanda Alexander.

Autumn leva les yeux vers lui. “Oui, je crois que c’est vous qui devriez le contrôler.” dit-elle avec un grand sourire.

“Ce petit sourire est déplacé, et je changerais le bandage si je pensais qu’elle n’utiliserait pas son fouet sur moi.”

“Elle vous a frappé hier simplement parce qu’elle croyait que vous alliez lui prendre son chariot.”

“Hé, regarde un peu,” dit Alexander.

Autumn vit deux colonnes de fantassins et de cavaliers quitter le cam ; l’une en direction du nord, et l’autre en direction du sud. Chaque contingent était conduit par l’un des jeunes officiers.

“Waouh,” fit Autumn. “Ils ne font pas semblant de partir à la recherche du capitaine Sanders.”

“Je crois que Rocrainium est le commandant en second,” dit Alexander. “Et cet autre officier qu’on a vu hier sur le grand cheval noir doit être leur chef.”

“Je me demande comment il s’appelle.”

“C’est à Tin Tin qu’il faudra demander ça. Ces Vocontii doivent être une menace permanente. Ils ont attaqué deux fois en deux jours, et à chaque fois qu’on les repousse ils se diluent dans la forêt puis se regroupent pour un nouvel assaut.”

“Comme des guérilleros.”

“Comment cette bataille aurait-elle tourné si on n’avait pas été là aujourd’hui?” demanda Alexander.

“Il devait y en avoir plus de cinq cents et avec les fantassins et chariots répartis sur la longueur de la file les bandits sont très efficaces.”

“Ils attrapent tout ce qu’ils peuvent dans les chariots,” dit Alexander. “et quand les fantassins et la cavalerie se mettent à charger, ils courent avec tout ce qu’ils peuvent emporter.’

“Vous avez remarqué que ces gens utilisent une espèce de trompe pour lancer l’alerte?”

“Oui.” Alexander regarda Autumn ajuster la couverture autour des épaules de Kawalski. “Je crois que trois coups de trompette signifient :’On se fait attaquer.’”

* * * * *

Ils n’eurent aucune nouvelle du capitaine Sanders de tout le reste de cette journée.

La section s’installa dans sa vie quotidienne et, en restant en petits groupes, ils explorèrent le camp. Les suivants avaient installé un marché rudimentaire dans un coin proche du centre du campement. Après le déjeuner, Joaquin, Sparks, Kari, et Sharakova se dirigèrent vers le marché pour voir ce qu’il y avait à vendre.

“Hé!” cria Lojab par derrière eux, “Vous allez où?”

“Au marché,” dit Sparks.

“Ferme la, Sparks,” dit Sharakova à voix basse.

“Bon,” dit Lojab, “Je viens avec vous.”

“Super,” murmura Sharakova à Karina. “Le don du Ciel au Septième de Cav’ va nous régaler de sa personnalité pétillante et de son esprit éblouissant.”

“Et si je le flingue,” dit Karina, “tu crois que Mon adj’ me traduirait devant la cour martiale?”

“La cour martiale?” dit Sharakova. “Tu rigoles, t’aurais la Médaille d’Honneur.”

Elles riaient encore lorsque Lojab les rejoint. “Qu’est-ce qu’il y a de si drôle?”

“Toi, âne bâté,” dit Sharakova.

“Va te faire mettre, Sharakova.”

“Dans tes rêves, Low Job.”

Ils traversèrent une section du camp occupée par la cavalerie légère, où les soldats bouchonnaient leurs chevaux et réparaient leurs harnachements de cuir. Après la cavalerie venaient les tireurs à la fronde qui s’entraînaient avec leurs lance-pierres. Les sacs qu’ils portaient à la ceinture étaient bourrés de roches, bouts de fer et morceaux de plomb.

“Voilà le marché.” dit Sparks en désignant un bosquet d’arbres juste devant eux.

A l’ombre des chênes, le marché était bondé de gens qui achetaient, vendaient, marchandaient et troquaient des sacs de céréales contre de la viande, du tissu et des outils.

Les cinq soldats longeaient un sentier qui serpentait entre deux rangées de marchands qui avaient leurs marchandises étalées au sol.

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