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Vie de Jeanne d'Arc. Vol. 1 de 2
Ayant récité les formules et fait les aspersions, messire Jean Fournier s'attendait, au cas où cette fille eût été possédée, à la voir s'agiter, se tordre et chercher à fuir. Il eût fallu, en cette occurrence, employer des formules plus puissantes, user à nouveau d'eau bénite et du signe de la croix, et, par ces moyens, déloger les diables jusqu'à ce qu'on les vît partir avec un bruit effrayant et une grande puanteur, sous forme de dragons, de chameaux ou de poissons385.
L'attitude de Jeanne n'offrit rien de suspect. Point d'agitation maniaque, nulle fureur. Inquiète seulement et suppliante, elle se traîna à genoux vers le prêtre. Elle ne fuyait pas devant le saint nom de Dieu. Messire Jean Fournier en conclut qu'il n'y avait pas de diable en elle.
Restée seule avec Catherine dans la maison, Jeanne, qui comprenait enfin le sens de cette cérémonie, en témoigna un vif ressentiment à l'endroit de messire Jean Fournier. Elle se plaignit de ce qu'il l'eût soupçonnée: «C'était mal fait à lui, dit-elle à son hôtesse; car, m'ayant entendue en confession, il me pouvait connaître386.»
Elle aurait rendu grâce au curé de Vaucouleurs si elle avait su combien, en l'éprouvant, il avançait ses affaires. Averti que cette pucelle n'était pas inspirée par le démon, sire Robert dut en conclure qu'elle pouvait bien l'être par Dieu, car, selon toute apparence, il raisonnait simplement. Il écrivit au dauphin Charles, au sujet de la jeune sainte, et sans doute il témoigna de l'innocence et de la bonté qui se voyaient en elle387.
Bien que la capitainerie fût grandement menacée de passer au seigneur de Vergy, sire Robert ne songeait pas à quitter son pays où il était en accommodements avec tous les partis. Il se souciait en somme assez peu du dauphin Charles et l'on ne voit pas qu'il eût un intérêt personnel à lui recommander une prophétesse. Sans prétendre démêler ce qui se passait dans sa tête, on peut croire qu'il écrivit au dauphin en faveur de Jeanne à la demande de quelques-unes de ces personnes qui l'estimaient bonne et probablement à la requête de Bertrand de Poulengy et de Jean de Metz. Ces deux hommes d'armes, voyant la cause du dauphin perdue sur les Marches de Lorraine, avaient toutes raisons de passer jusqu'aux bords de la Loire, où l'on pouvait encore se battre, partant gagner.
Prêts à partir, ils se montraient disposés à emmener l'inspirée avec eux et même à la défrayer de toutes ses dépenses, comptant se faire rembourser à Chinon sur la cassette royale et tirer honneur et profit d'une si rare merveille. Encore attendaient-ils d'être assurés de l'agrément du dauphin388.
Cependant Jeanne ne tenait plus en place. Elle allait et venait de Vaucouleurs à Burey et de Burey à Vaucouleurs. Elle comptait les jours; le temps lui pesait comme à une femme grosse389.
À la fin de janvier, n'y pouvant tenir, elle résolut d'aller seule vers le dauphin Charles. Elle vêtit les habits de Durand Lassois et prit avec ce bon cousin la route de France390. Un habitant de Vaucouleurs, nommé Jacques Alain, les accompagnait391. Probablement, ces deux hommes comptaient que la jeune fille reconnaîtrait d'elle-même l'impossibilité d'un tel voyage et qu'on n'irait pas bien loin. C'est ce qui arriva. À peine les trois voyageurs furent-ils à une lieue de Vaucouleurs, vers la chapelle de Saint-Nicolas, qui s'élève dans la vallée de Septfonds au milieu du grand bois de Saulcy, que Jeanne, se ravisant, dit à ses compagnons qu'il n'était point honnête à elle de partir ainsi: et tous trois retournèrent à la ville392.
Enfin un messager royal vint apporter au capitaine de Vaucouleurs la réponse du roi Charles. Il se nommait Colet de Vienne393. Son nom le désigne comme originaire de la province gouvernée par le dauphin avant la mort du feu roi, et qui gardait au pauvre prince une constante fidélité. La réponse portait que sire Robert envoyât la jeune sainte à Chinon394.
Ce que Jeanne avait demandé et qui paraissait impossible à obtenir, lui était accordé. Elle allait être menée au roi comme elle l'avait voulu et dans les délais fixés par elle-même. Mais ce départ après lequel elle avait tant soupiré fut retardé de quelques jours, par une circonstance remarquable, qui montre que la renommée de la jeune prophétesse s'était répandue en Lorraine et atteste qu'alors les grands de la terre, en leurs nécessités, recherchaient les saintes.
Jeanne était mandée à Nancy par monseigneur le duc de Lorraine. Munie d'un sauf-conduit que le duc lui avait envoyé, elle partit en veste et houseaux rustiques, sur un bidet que Durand Lassois et Jacques Alain lui donnèrent. Il leur avait coûté douze francs que sire Robert leur remboursa plus tard sur les deniers du roi395. Il y a vingt-quatre lieues de Vaucouleurs à Nancy. Jean de Metz l'accompagna jusqu'à Toul; Durand Lassois fit tout le voyage avec elle396.
Avant de se rendre à l'hôtel du duc de Lorraine, Jeanne monta la vallée de la Meurthe et alla faire ses dévotions au grand saint Nicolas, dont on gardait les reliques dans la chapelle de Saint-Nicolas-du-Port397, desservie par des religieux bénédictins. C'était bien fait à elle, saint Nicolas étant le patron des voyageurs.
CHAPITRE IV
VOYAGE À NANCY. – ITINÉRAIRE DE VAUCOULEURS À SAINTE-CATHERINE-DE-FIERBOIS
Le duc Charles II de Lorraine, allié aux Anglais, venait de jouer un bien mauvais tour à son cousin et ami le duc de Bourgogne, en donnant en mariage Isabelle sa fille aînée, l'héritière de Lorraine, à René, second fils de madame Yolande, reine de Sicile et de Jérusalem, duchesse d'Anjou398. René d'Anjou, dans ses vingt ans, était un gentil esprit, amoureux de bon savoir autant que de chevalerie, bienveillant, affable et gracieux. Quand il ne faisait point de chevauchées et ne maniait pas la lance, il se plaisait à peindre des images dans des livres; il avait du goût pour les jardins fleuris et les histoires en tapisserie, et, comme son beau cousin le duc d'Orléans, il composait des poèmes en français399. Investi du duché de Bar par le cardinal duc de Bar, son grand-oncle, il devait hériter le duché de Lorraine après la mort du duc Charles, qui ne pouvait beaucoup tarder. Ce mariage était justement regardé comme un beau coup de madame Yolande. Mais qui terre a guerre a. Le duc de Bourgogne, fort mal content de voir un prince de la maison d'Anjou, le beau-frère de Charles de Valois, s'établir entre la Bourgogne et les Flandres, excitait contre René le comte de Vaudemont, prétendant à l'héritage de Lorraine, et la politique angevine rendait difficile la réconciliation du duc de Bourgogne avec le roi de France. René d'Anjou était engagé dans les querelles de son beau-père de Lorraine. Et précisément, en 1429, il faisait aux habitants de Metz la guerre de la Hottée de pommes. On la nommait ainsi parce que la cause en était une hottée de pommes entrée dans la ville de Metz, sans qu'on eût payé de droits aux officiers du duc de Lorraine400.
Cependant, madame sa mère faisait envoyer de Blois des convois de vivres aux habitants d'Orléans, assiégés par les Anglais. Bien qu'elle fût pour lors en mauvaise intelligence avec les conseillers du roi Charles, son gendre, elle se montrait vigilante à combattre les ennemis du royaume, qui menaçaient son duché d'Anjou. René, duc de Bar, avait donc des parentés, des amitiés, des intérêts tout à la fois dans le parti d'Angleterre et Bourgogne et dans le parti de France. Tel était le cas où se trouvaient la plupart des seigneurs français. Ses rapports avec le capitaine de Vaucouleurs restaient amicaux et fréquents401. Il est possible que sire Robert l'ait informé qu'il tenait à Vaucouleurs une jeune fille prophétisant sur le royaume de France. Il est possible que le duc de Bar, curieux de la voir, l'ait fait envoyer à Nancy où il devait se rendre lui-même vers le 20 février; mais, bien plus probablement, René d'Anjou se souciait moins de la Pucelle de Vaucouleurs, qu'il n'avait jamais vue, que du petit More et du fou dont s'égayait son hôtel ducal402
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1
Le P. Lelong, Bibliothèque historique de la France, Paris, 1768 (5 vol. in fol.), II, n. 17172-17242. – Potthast, Bibliotheca medii œvi, Berlin, 1895, in-8o, t. 1, pp. 643 et suiv. – U. Chevalier, Répertoire des sources historiques du Moyen Âge, Paris, in-8o, 1877, pp. 1247-1255; Jeanne d'Arc, biobibliographie, Montbéliard, 1878 [Extrait]; Supplément au Répertoire, Paris, 1883, pp. 2684-2686, in-8o. – Lanéry d'Arc, Le livre d'Or de Jeanne d'Arc, bibliographie raisonnée et analytique des ouvrages relatifs à Jeanne d'Arc, Paris, 1894, gr. in-8o et supplément. – A. Molinier, Les sources de l'histoire de France des origines aux guerres d'Italie, IV: Les Valois, 1328-1461, Paris, 1904, pp. 310-348.
2
Jules Quicherat, Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc, Paris, in-8o, 1841, t. I.
3
Procès, t. I. p. 93 et passim.
4
Ibid., t. III, pp. 89, 142, 161, 176, 178, 201.
5
Ibid., t. I, pp. 478 et suiv.
6
Jean de Bueil, le Jouvencel, éd. C. Fabre et L. Lecestre, Paris, 1887, in-8o, t. II, p. 283.
7
Perceval de Cagny, Chroniques, publiées par H. Moranvillé, Paris, 1902, in-8o.
8
Ibid., p. 31.
9
Procès, t. IV, p. 1.
10
Ibid., t. IV, pp. 40 à 50. – D. Godefroy, Histoire de Charles VII, Paris, 1661, in-fol., pp. 369-474.
11
Jean Chartier, Chronique de Charles VII, roi de France, publ. par Vallet de Viriville, Paris, 1858, 3 vol. in-18 (Bibliothèque Elzévirienne).
12
Jean Chartier, Chronique de Charles VII, roi de France, t. I, p. 122.
13
Jean Chartier, Chronique de Charles VII, roi de France, t. I, p. 121.
14
Ibid., t. 1, p. 87.
15
Ibid., t. I, p. 97.
16
Journal du siège d'Orléans (1428-1429), publié par P. Charpentier et C. Cuissart, Orléans, 1896, in-8o.
17
Ibid., p. 81. —Procès, t. IV, p. 162, note.
18
Journal du siège, p. 97. —Procès, t. III, p. 215.
19
Chronique de la Pucelle ou Chronique de Cousinot, publiée par Vallet de Viriville, Paris, 1859, in-16 (Bibliothèque Gauloise).
20
Mistère du siège d'Orléans, publ. pour la première fois d'après le manuscrit unique conservé à la bibliothèque du Vatican, par MM. F. Guessard et E. de Certain, Paris, 1862, in-4o. – Cf. Étude sur le mystère du siège d'Orléans, par H. Tivier, Paris, 1868, in-8o.
21
Procès, t. V, p. 309.
22
L'abbé E. Bossard et de Maulde, Gilles de Rais, maréchal de France dit Barbe-Bleue (1404-1440), 2e édit., Paris, 1886, in-8o, pp. 94 à 113.
23
Mistère du siège, p. viij.
24
Mistère du siège, préface, p. X.
25
Mistère du siège, pp. 397-398.
26
Mistère du siège, vers 14375-14381, p. 559.
27
Procès, t. V, pp. 285 et suiv.
28
Relation inédite sur Jeanne d'Arc, extraite du livre noir de l'hôtel de ville de La Rochelle, publ. par J. Quicherat, Orléans, 1879, in-8o, et Revue Historique, t. IV, 1877, pp. 329-344.
29
Bibl. nat. fr., 23.018. – J. Quicherat, Supplément aux témoignages contemporains sur Jeanne d'Arc, dans Revue Historique, t. XIX, mai-juin 1882, pp. 72-83.
30
Pierre Champion, Guillaume de Flavy, Paris, 1906, in-8o, pp. xj et xij.
31
Chronique d'Antonio Morosini, introd. et comm., par Germain Lefèvre-Pontalis, texte établi par Léon Dorez, t. III, 1901, p. 302 et t. IV, annexe xxj.
32
Enguerran de Monstrelet, Chronique, publ. par Doüet-d'Arcq, Paris, 1857-1861, 6 vol. in-8o.
33
Rabelais, Pantagruel, t. III, ch. XXIV.
34
Jehan de Wavrin, Anchiennes croniques d'Engleterre, éd. de mademoiselle Dupont, Paris, 1858-1863, 3 vol. in-8o.
35
Additions de Wavrin à Monstrelet, dans Procès, t. IV, p. 407.
36
Chronique de Jean Le Fèvre, seigneur de Saint-Remy, publ. par François Morand, Taris, 1876-81, 2 vol. in-8o.
37
Chronique des ducs de Bourgogne, Paris, 1827, 2 vol. in-8o, t. XLII et XLIII de la Collection des Chroniques françaises de Buchon. —Œuvres de Georges Chastellain, publiées par Kervyn de Lettenhove, Bruxelles, 1863, 8 vol. in-8o.
38
Journal d'un bourgeois de Paris (1405-1449), publié par A. Tuetey, Paris, 1881, in-8o.
39
Chronique d'Antonio Morosini, publ. par Léon Dorez et Germain Lefèvre-Pontalis, Paris, 1900-1902, 4 vol. in-8o.
40
G. Lefèvre-Pontalis, Les sources allemandes de l'histoire de Jeanne d'Arc, Eberhard Windecke, Paris, 1903, in-8o.
41
Procès, t. II à III, 1844-45. (Les tomes V et VI, 1846-47, contiennent les témoignages.)
42
Lanéry d'Arc, Mémoires et consultations en faveur de Jeanne d'Arc, Paris, 1889, in-8o.
43
Procès, t. II, pp. 378-463.
44
J. Quicherat, Histoire du costume, Paris, 1875, gr. in-8o, passim. – G. Demay, Le costume au moyen âge d'après les sceaux, Paris, 1880, p. 121, fig. 76 et 77.
45
Procès, t. III, p. 34.
46
Procès, t. III, p. 100.
47
Il convient toutefois de remarquer que frère Pasquerel, qui n'était ni à Chinon, ni à Poitiers, prend soin de dire qu'il ne sait du séjour de Jeanne dans ces deux villes que ce qu'elle-même lui a appris. Or, nous voyons, non sans surprise, qu'elle mettait aussi l'examen de Poitiers avant l'audience de Chinon, puisqu'elle a dit dans son procès, que, à Chinon, ayant montré un signe à son roi, les clercs cessèrent de «l'arguer» (Procès, t. I, p. 146).
48
Expectando succursum regis (Procès, t. III, p. 109).
49
Procès, t. III, p. 105.
50
Ibid., t. III, pp. 2 et suiv.
51
Procès, t. III, p. 12.
52
Procès, t. II, pp. 15, 161, 329; t. III, pp. 41 et passim.
53
Ibid., t. III, p. 23.
54
L. Jarry, Le compte de l'armée anglaise au siège d'Orléans (1428-1429). Orléans, 1892, in-8o.
55
Procès, t. III, p. 20.
56
Ibid., t. III, p. 87.
57
Procès, t. III, p. 85.
58
Ibid., t. III, p. 100. – Voir, par contre, la déposition de Dunois (t. III, p. 16) «licet dicta Johanna aliquotiens jocose loqueretur de facto armorum, pro animante armatos… tamen quando loquebatur seriose de guerra… nunquam affirmative asserebat nisi quod erat missa ad levandum obsidionem Aurelianensem.
59
Procès, t. II, pp. 438, 457; t. III, pp. 100, 219.
60
Procès, t. II, p. 438; t. III, pp. 15, 76, 100, 219 et 457.
61
Ibid., t. III, pp. 89 et 121.
62
Procès, t. III, pp. 2 et 35.
63
Ibid., t. III, pp. 100 et suiv.
64
Siméon Luce, Jeanne d'Arc à Domremy, recherches critiques sur les origines de la mission de la Pucelle, Paris, 1886, in-8o; La France pendant la guerre de cent ans: épisodes historiques et vie privée aux XIVe et XVe siècles, Paris, 1890, in-12.
65
D. Lottin, Recherches sur la ville d'Orléans, Orléans, 7 vol. in-8o. – Boucher de Molandon, Les comptes de ville d'Orléans des XIVe et XVe siècles, Orléans, 1880, in-8o. – Jules Loiseleur, Compte des dépenses faites par Charles VII pour secourir Orléans pendant le siège de 1428, Orléans, 1808, in-8o. – Louis Jarry, Le compte de l'armée anglaise au siège d'Orléans, Orléans, 1892, in-8o. – Couret, Un fragment inédit des anciens registres de la prévôté d'Orléans, relatif au règlement des frais du siège de 1428-1429, Orléans, 1897, in-8o (extrait des Mémoires de l'Académie de Sainte Croix).
66
Rymer, Fœdera, conventiones… éd. tercia, Hagæ Comitis, 1739-1745, 10 vol. in-fol. – Delpit, Collection de documents français qui se trouvent en Angleterre, Paris, 1847, in-4o. – J. Stevenson, Letters and papers illustrative of the wars of the English in France during the reign of Henry VI, 1861-1864, 3 part., en 2 vol. in-8o. – Charles Gross, The sources and literature of English history, 1900, in-8o.
67
Varin, Archives législatives de la ville de Reims, 2e partie, Statuts, t. I, p. 596. —Procès, t. IV, pp. 284 et suiv.
68
E. Robillard de Beaurepaire, Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne d'Arc, Rouen, 1869, in-8o; [Précis des travaux de l'Académie de Rouen, 1867-1868, pp. 321-448]; Notes sur les juges et les assesseurs du procès de condamnation de Jeanne d'Arc, Rouen, 1890, in-8o; [Précis des travaux de l'Académie de Rouen, 1888-89, pp. 375-504].
69
Procès, t. V, pp. 342 et suiv.
70
Procès, t. III, p. 219.
71
Brière de Boismont, De l'hallucination historique, ou étude médico-psychique sur les voix et les révélations de Jeanne d'Arc, 1861, in-8o. – Le vicomte de Mouchy, Jeanne d'Arc, étude historique et psychologique, Montpellier, 1868, in-8o, 67 p.
72
T. II.
73
Acta Sanctorum, 1675, Avril, III, 851.
74
Ibid., Mars, I, 532.
75
Le Père Hugues de Saint-François, Les grandeurs de sainte Anne, Rennes, 1657, in-8o. – L'abbé Max Nicol, Sainte-Anne-d'Auray, Paris, Bruxelles, s. d. in-8o, pp. 37 et suiv. – M. le docteur G. de Closmadeuc a bien voulu me communiquer son précieux travail inédit sur Yves Nicolazic, dans lequel on retrouve la sûreté d'information et de critique qui caractérise ses études d'histoire locale.
76
Recueil des ouvrages de la célèbre mademoiselle Labrousse, du Bourg de Vauxains, en Périgord, canton de Ribeirac, département de la Dordogne, actuellement prisonnière au château Saint-Ange, à Rome, Bordeaux, 1797, in-8o. – E. Lairtullier, Les femmes célèbres de 1789 à 1795, Paris, 1842, in-8o, t. I, pp. 212 et suiv. – Abbé Chr. Moreau, Une mystique révolutionnaire, Suzette Labrousse, Paris, 1886, in-8o. – A. France, Suzette Labrousse, Paris, 1907, in-12.
77
T. II, appendices II et III.
78
Le P. Ayroles, La vraie Jeanne d'Arc, 5 vol. grand in-8o, Paris, 1894-1902. En parlant de ce livre dans une étude sur l'Abjuration de Jeanne d'Arc (Paris, 1902, pp. 7 et 8, note), le chanoine Ulysse Chevalier, auteur d'un précieux Répertoire des sources du moyen âge, s'exprime avec beaucoup de sens et de fermeté. «Par les dimensions de ses cinq volumes, dit-il, cet ouvrage pourrait faire l'illusion d'être la plus ample histoire de Jeanne d'Arc; il n'en est rien. C'est un chaos de mémoires traduits ou mis en français de notre temps, de réflexions et de controverses contre la libre pensée, représentée par Michelet, H. Martin, Quicherat, Vallet de Viriville, Sim. Luce et Jos. Fabre. Deux titres suffiront pour donner une idée du ton. «Les pseudo-théologiens bourreaux de Jeanne d'Arc, bourreaux de la Papauté» (t. I, p. 87). «L'Université de Paris et le brigandage de Rouen» (p. 149). L'auteur juge trop souvent le XVe siècle d'après les préoccupations du XIXe. Est-il sûr que, membre de l'Université de Paris, en 1431, il eût pensé et jugé en faveur de Jeanne d'Arc, à l'encontre de ses collègues?».
79
Procès, t. II, p. 456.
80
Le P. Denifle, La désolation des églises, monastères, hôpitaux en France vers le milieu du XVe siècle, Mâcon, 1897, in-8o.
81
O. Raguenet, Les juges de Jeanne d'Arc à Poitiers, membres du Parlement ou gens d'Église? dans Lettres et mémoires de l'Académie de Sainte-Croix d'Orléans, VII, 1894, pp. 399-442. – D. Lacombe, L'hôte de Jeanne d'Arc à Poitiers, maître Jean Rabateau, président au Parlement de Poitiers, dans Revue du Bas-Poitou, 1891, pp. 46-66.
82
Procès, t. I, p. 146.
83
Procès, t. III, pp. 2 et suiv., p. 96.
84
Lettre d'Alain Chartier dans Procès, t. V, pp. 135, 136. – Capitaine P. Marin, Jeanne d'Arc tacticien et stratégiste, Paris, 1889, 4 vol. in-12. – Le général Canonge, Jeanne d'Arc guerrière, Paris, 1907, in-8o.
85
Rossel et la légende de Jeanne d'Arc, dans la Petite République du 15 juillet 1896. —Jeanne d'Arc soldat, par Art Roë, dans le Temps du 8 mai 1907. – Voyez aussi les ouvrages du capitaine Marin, si recommandables d'ailleurs par le soin et la bonne foi.
86
Alain Chartier, Œuvres, éd. André du Chesne, p. 412.
87
Jean Chartier, Chronique de Charles VII, t. I, p. 121.
88
Voir la délibération des communes du 2 décembre 1421, dans Bréquigny, Lettres des rois, reines et autres personnages des cours de France et d'Angleterre, Paris, 1847 (2 vol. in-4o), t. II, pp. 393 et suiv.
89
Le R. P. M. Fornier, Histoire des Alpes-Maritimes, Paris, 1890, in-8o, t. II. p. 324. – Lanéry d'Arc, Mémoires et consultations, pp. 565 et suiv.
90
Marquis de Gaucourt, Le sire de Gaucourt, Orléans, 1855, in-8o.
91
H. Martin, Jeanne d'Arc, Paris, 1856, in-12. – J. Quicherat, Nouvelles preuves des trahisons essuyées par la Pucelle dans Revue de Normandie, t. VI (1866), pp. 396-401.
92
Même à considérer seulement ceux des chanoines qui siégèrent au procès. Cf. Ch. de Beaurepaire, Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne d'Arc, Rouen, 1869, in-8o.
93
Ou du moins les conclusions des docteurs qui nous sont parvenues. Quant au registre, il ne devait pas contenir grand'chose. On voit, par les témoignages du procès de réhabilitation, que les clercs de Poitiers ne tenaient pas beaucoup à ce qu'on parlât de leur enquête.
94
Aug. Vallet, Observation sur l'ancien monument érigé à Orléans, Paris, 1858, in-8o.