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Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III
Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III

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Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III

Язык: Французский
Год издания: 2017
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Ainsi finit sa visite, et elle dit en sortant: «Si vous m'aimez toujours autant que vous l'avez protesté, permettez-moi que je vous baise.» Là-dessus la Maintenon, fine et subtile, lui dit: «Madame, l'on ne baise pas des vieilles.»

Alors madame de Conti connut assez que la mine étoit éventée, et, quelque protestation qu'elle fît, il n'y eut pas moyen de la réconcilier, et ainsi elles se quittèrent fort froidement.

Madame de Conti en eut de la mortification, et, dans le chagrin où elle étoit, étant de retour chez elle, elle écrivit ce billet au Dauphin:

Monseigneur,

Suivant votre conseil, je viens de rendre visite à la dame de Maintenon; mais je ne puis vous exprimer la froideur avec laquelle nous nous sommes séparées: son dédain et manque de respect m'obligent à vous dire que, si je n'avois des considérations pour le R… je puis vous assurer que je lui donnerois des marques de mon ressentiment. Celle qui vous remettra ce billet vous dira le reste. Adieu.

Après le départ de la princesse, et que l'esprit de la Maintenon (à laquelle cette visite avoit causé quelque émotion) fut un peu remis, madame de Montespan prit la parole, lui disant: «Quand je considère bien ce que je viens de voir et d'entendre, je me représente la fable de l'âne qui portoit une idole dessus son dos, pour laquelle les peuples avoient beaucoup de vénération, et se mettoient à genoux lorsqu'elle passoit par les rues. L'âne crut que c'étoit à lui que cet honneur se rendoit, lequel en devint si orgueilleux, qu'il marchoit d'une grande fierté et d'un pas grave, se carrant comme si c'étoit à son mérite que l'on rendoit cet hommage. Mais l'idole lui étant ôtée, et étant question de retourner à son gîte, croyant de marcher avec la même gravité, il fut bien surpris que son maître lui lâcha quelques coups pour l'obliger à marcher plus vite, et il connut alors sa méprise, et qu'au lieu de lui faire honneur comme auparavant, chacun crioit: Frappe, frappe. Ainsi, Madame, ne croyez pas que c'est pour votre mérite que l'on vous fait la cour. Je laisse à vous-même de faire l'application du reste.»

Madame de Maintenon, qui entendoit fort bien ce qu'elle vouloit dire, ne voulut pas s'en fâcher, parce qu'elle prétendoit lui rendre le change. Elle lui dit: «Sur ce que vous dites, Madame, il n'y a pas de commentaire à faire: vous dites les choses si nettement et avec tant de circonstances, qu'il faudroit être bien stupide pour ne le pas comprendre; mais, de grâce, permettez-moi que je vous en entretienne aussi d'une à mon tour.

«Un chien s'étant donné pour sa vie durant à un bon bourgeois pour le servir et garder la maison, comme il étoit trop à son aise, il ne put plus supporter la graisse, et se promenoit un jour à la campagne; un autre sien camarade l'aborda, et l'ayant obligé de lui faire le récit de sa fortune, après l'avoir entendue, il lui conseilla de quitter son maître et de venir demeurer avec lui chez un grand seigneur, là où, lui dit le chien, nous n'avons rien à faire qu'à fournir au plaisir de notre maître, et où nous avons bonne table et bon lit, et sommes considérés comme domestiques d'un grand seigneur, de sorte que personne n'oseroit vous tirer les oreilles; et si par bonne fortune le seigneur prend amitié pour toi, tu coucheras sur son lit à ses pieds. Le chien bourgeois, attiré par les belles promesses que lui fit l'autre, quitta son premier maître pour se donner à ce seigneur; et comme pour l'ordinaire toutes choses nouvelles plaisent, il fut assez heureux d'être caressé pendant un temps. Mais qu'arriva-t-il à la pauvre bête? L'âge décrépit commença à paroître, il devint puant par sa vieillesse; ce seigneur s'en dégoûta et mit affection à un autre, et chassa le vieux puant chien de sa cour, qui, ne sachant où se retirer, s'en alla retrouver son premier maître et le pria de le recevoir en grâce. Mais il n'y fut pas trop bien reçu. Ce maître, le voyant, lui dit: Malheureuse et méchante bête, ne t'étois-tu pas donnée à moi, et ne m'avois-tu pas promis de me servir toute ta vie et de m'être fidèle? Cependant, dans le temps où j'avois le plus de besoin de toi, tu m'as quitté sans sujet: à présent, rapporte ta vieillesse puante là où tu as laissé ta jeunesse riante. Ainsi le pauvre chien, ne sachant où se retirer, fut obligé d'aller mourir sur un fumier.

«Je vous laisse, dit madame de Maintenon, la peine d'en tirer la morale et de l'appliquer où vous le jugerez à propos, et là où elle conviendra le mieux.»

Dans ce moment un valet de chambre vint de la part du Dauphin pour parler à madame de Maintenon. Elle qui croyoit que c'étoit pour la prier de quelque affaire ou de parler au Roi, elle fut bien aise, pour faire voir à madame de Montespan la considération que l'on avoit pour elle, de le faire entrer, où étant, il s'adressa à elle et lui dit:

Madame,

Monseigneur a été extrêmement surpris d'apprendre le méchant accueil que vous avez fait à madame la princesse de Conti, et il m'a commandé de vous venir voir et assurer de sa part de son ressentiment, et vous dire que si, à l'avenir, vous n'en usez plus honnêtement que vous n'avez fait par le passé, il passera par-dessus toute considération et vous donnera lieu de vous en repentir.

Ce compliment surprit extrêmement la Maintenon, qui se trouva décontenancée de ce qu'il avoit été fait en présence de la Montespan; mais pourtant elle eut assez de présence d'esprit pour lui repartir: Que Monseigneur étoit le maître après le Roi.

Tout ceci causa une secrète joie à la dame de Montespan, qui ne vouloit pas pourtant la faire éclater qu'avec ses amis et amies. Ce valet de chambre étant sorti, elle reprit le fil du discours que l'on venoit de quitter.

«Je viens, dit madame de Montespan, d'entendre le récit que vous avez fait avant la venue du valet de chambre de Monseigneur; je le trouve spirituel, mais n'ai pas assez d'esprit pour en pouvoir tirer une morale fine, comme vous le souhaiteriez; je n'ai rien de meilleur que la mémoire: je me ressouviens de votre mariage avec le bonhomme Scarron, cul de jatte. Vous m'avouerez, dit la Montespan, qu'il faut l'avoir heureuse pour se ressouvenir depuis si longtemps; c'est aussi tout ce que je puis faire. S'il pouvoit retourner et qu'il vous vît au suprême degré où vous êtes présentement, je crois que sa veine ne seroit pas assez forte pour exprimer sa surprise par quelques vers burlesques, car c'étoit là son fort. En effet, bien d'autres que lui le seroient de trouver la femme du poëte Scarron, à l'âge de soixante ans137, être la mignonne du plus grand roi du monde. Il y a de quoi s'étonner que les RR. PP. jésuites ont pu porter l'affaire à un tel degré; et à ne pas vous flatter, continua la Montespan, il y a bien des gens qui croient, et vous ne leur ôteriez pas de la tête, qu'il ne leur ait fallu un aide surnaturel pour en venir à bout. Si l'on en croit les huguenots, et ils le disent ouvertement, leur perte a été le prix de votre reconnoissance; et vous aviez promis au Père La Chaise que, s'il vous introduisoit dans les bonnes grâces du Roi, toute votre étude seroit de prôner au Roi la sainteté et le mérite de la Société, et qu'ensuite unanimement vous travailleriez à la destruction de la religion huguenote; que pour cet effet vous fîtes un vœu au grand saint Ignace entre les mains du père La Chaise, et que sans vous le Roi n'auroit jamais songé à fausser sa foi ni révoquer ses édits et ceux de ses ancêtres138.» Sur cette parole, madame de Maintenon crut qu'elle en avoit assez dit pour avoir prise sur elle. «Ha! que dites-vous là, Madame? je suis bien aise d'entendre de semblables discours de votre bouche.»

Madame de Montespan, qui comprit bien ce qu'elle vouloit faire, qui étoit sans doute d'en faire le rapport au Roi, lui répliqua: «Je ne vous dis pas que c'est moi qui le dis; écoutez-moi bien, et ne faisons pas de qui pro quo d'apothicaire139. Je ne vous dis pas non plus que cela soit vrai, mais que les huguenots le disent: allez leur empêcher d'en parler où ils sont présentement épars par toute la terre; et pour ne vous pas flatter, continua madame de Montespan, je crois que, s'ils vous tenoient à Genève, ils ne vous traiteroient pas beaucoup mieux que les Anglois firent la Pucelle d'Orléans, qu'ils accusèrent d'être sorcière, et firent brûler.»

Madame de Maintenon, qui cherchoit une échappatoire pour se tirer du méchant pas où elle se trouvoit, sauta du coq à l'âne140, et changea le discours sur monsieur Scarron, duquel elle dit qu'elle ne croyoit pas que les huguenots en diroient du mal, d'autant que la plupart de ces messieurs étoient de ses amis, jusqu'aux ministres mêmes, qui le venoient souvent visiter141.

C'est ce qui fournit matière à madame de Montespan de pousser sa pointe, et de dire à la Maintenon que c'étoit ce qui la faisoit encore plus haïr, qu'elle rendoit de si méchants offices aux bons amis de feu son mari: «Et je suis, continua-t-elle, de l'opinion qu'ils étoient des amis du défunt, et qu'il se confioit à eux. Car, à ce qu'ils disent, il leur a souvent fait confidence de beaucoup de petites particularités de votre mariage: ils m'ont conté que, comme M. Scarron eut pris résolution de se marier, il le leur communiqua, et qu'ils ne manquèrent pas aussitôt de lui représenter son misérable état et la foiblesse de son corps, dans lequel ils ne voyoient pas grande apparence de pouvoir contenter une femme, qui ressembloit à une terre, laquelle veut être cultivée, et que, quand nous ne le faisons pas nous-mêmes, souvent notre voisin le fait pour nous; et qu'ainsi, sans songer, il pourroit s'enrôler dans la nombreuse famille d'Actéon; que là-dessus le bonhomme Scarron répondit que ce n'étoit pas cela qui le mettoit le plus en peine, et qu'afin qu'on ne puisse lui rien reprocher sur ce chef-là, il vouloit prendre de la chasse blessée, et qu'alors l'ayant su, l'on ne pouvoit le railler là-dessus.» Ce récit déconcerta extrêmement madame de Maintenon, qui ne savoit comment se retirer de la presse, et dans le chagrin où elle étoit, elle dit à la Montespan: «Vous pourriez dans un besoin, Madame, fournir des mémoires pour l'histoire de la vie de feu monsieur Scarron. Je vous enverrai les personnes qui en auront besoin.» Mais madame de Montespan, qui avoit entrepris de la pousser à bout pour se venger de bien des affaires que je ne rapporterai point ici, ne s'arrêta pas en si beau chemin, et lui dit que jusques à présent cela ne la regardoit pas personnellement, et que Scarron n'avoit parlé encore que dans le général; qu'il n'y avoit rien qui la pût fâcher. «Mais finalement, lui dit-elle, pour le bonheur de monsieur Scarron, le sort échut sur votre personne, et il vous épousa en face de sainte mère Eglise. N'est-il pas vrai?» Madame de Maintenon, qui ne cherchoit que d'esquiver, lui dit: «Que trouvez-vous à critiquer là-dessus? Je ne crois pas, dit-elle, que votre mariage fût plus ferme ni plus assuré que le nôtre, puisqu'il n'a pas été de longue durée: on n'a pas eu besoin de vous délier l'éguillette; vous l'avez fort bien su faire vous-même. Si vous étiez en Suisse ou à Genève, comme vous m'avez dit il y a un moment, je crois que l'on vous feroit passer un heure de méchant temps, et qu'un vent d'acier couronneroit votre infidélité.» Madame de Maintenon crut se venger par cette petite égratignure; mais la Montespan, qui avoit encore le plus sensible à débiter, lui dit: «De grâce, Madame, achevons votre histoire; nous voici arrivées au plus bel endroit de l'affaire. Je n'ai plus que trois mots à dire, puis je finis. Comme donc les amis de feu votre mari le vinrent féliciter sur son mariage: «Parbleu, leur dit-il, Messieurs, l'on ne me reprochera pas que ma foiblesse est cause que ma femme sera coquette et qu'elle me trompe, car je l'ai prise P… et si bien, qu'elle a déjà fait une fille (que vous lui portâtes dans le mariage pour tout douaire)142. Il leur dit encore que vous aviez voulu mettre dans votre contrat de mariage que vous ne seriez obligée de rester avec lui que depuis six heures du matin, qu'il se levoit, jusques à dix heures du soir, qu'il se couchoit; mais que depuis ces mêmes dix heures jusqu'au lendemain six, vous étiez votre propre maîtresse et qu'il vous abandonnoit à votre sage conduite, sans relever pour ce temps-là que de vous-même.» Madame de Maintenon, qui étoit outrée jusques à l'âme de tous ces discours, lui dit: «Ne me sauriez-vous pas dire aussi chez quel notaire ce contrat fut passé? – Il y aura moyen, lui repartit la Montespan, d'en trouver la note dans la poésie de feu monsieur Scarron. Mais à propos de cette fille, que nous appelions, ce me semble, Babbé, elle avoit de l'esprit comme un petit ange, elle ressembloit en cela à son père adoptif. Si elle vit encore, vous auriez bien le moyen de la marier présentement fort richement sous le nom de nièce, non elle seule, mais quand vous en auriez autant qu'en avoit feu le cardinal Mazarin. Mais ce n'est pas à moi à vous donner conseil, puis que c'est vous qui en donnez aux autres; pourtant je veux bien vous dire que, si le bonhomme Scarron pouvoit ressusciter, ce seroit une diable d'affaire en France; car, outre sa surprise, il feroit sans doute un procès au Roi, ce qui embarrasseroit fort la Cour du Parlement, qui ne pourroit pas lui refuser justice, et de vous condamner à quitter les honneurs royaux, avec le nom de Maintenon, pour vous rejoindre avec votre premier mari et reprendre vos anciens titre et place, sous peine d'être punie comme d'un crime de malicieuse désertion. Cela arrivant, j'en serois au désespoir pour l'amour de vous, continua la Montespan, car vous êtes encore utile à la Cour, puisque vous rendez service à bien des personnes, à ce que je puis remarquer. Si cela pouvoit arriver, je vous assure que je ne parlerois jamais que vous avez été ma femme de chambre, pour ne pas causer du bruit dans votre ménage. – Je vous suis, repartit la Maintenon, fort obligée de toutes vos bontés et de toutes vos considérations; je ne manquerai pas aussi de mon côté, lui dit-elle, aussitôt que je verrai monsieur le marquis de Montespan, de vous recommander, et l'assurer qu'à l'avenir vous voulez vivre d'une vie plus réglée que par le passé, et de l'exhorter à vouloir retirer une Madeleine repentante, lui faisant comprendre que mal aisément vous avez pu vous défendre des charmes du Prince, et je me garderai bien de l'instruire de tout ce qui se passe. Je vous ferai présent de quelque coussinet de senteur que j'apportai de Montpellier, pour cacher vos imperfections143

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1

Une pièce nouvelle, inédite jusqu'ici, a même été publiée dans le volume précédent: l'Histoire des amours de Louis XIV et de Marie Mancini.

2

Ce mot «à présent» montre assez que ce récit a été écrit avant la mort de mademoiselle de Fontanges. Comment donc expliquer la négligence des éditeurs modernes? Supprimant le passage par lequel se termine l'édition primitive, et qui s'accorde avec ce début, ils y ont substitué un extrait de la France galante où est racontée la mort de la favorite.

3

Madame de Montespan.

4

Voici un passage de madame de Sévigné qui est bien de nature à détruire ce soupçon: «La Reine a été deux fois aux Carmélites avec Quanto (madame de Montespan). Cette dernière causa fort avec sœur Louise de la Miséricorde; elle lui demanda si tout de bon elle étoit aussi aise qu'on le disoit. – «Non, répondit-elle; je ne suis point aise, mais je suis contente.» Quanto lui parla fort du frère de Monsieur, et si elle vouloit lui mander quelque chose, et ce qu'elle diroit pour elle. L'autre, d'un ton et d'un air tout aimables, et peut-être piquée de ce style: «Tout ce que vous voudrez, Madame, tout ce que vous voudrez.» Mettez dans tout cela toute la grâce, tout l'esprit et toute la modestie que vous pourrez imaginer.» (Lettre du 29 avril 1676.)

5

Voyez t. II, p. 390 et suivantes.

6

Madame de Montespan auroit trouvé à la célèbre abbaye de Fontevrault sa sœur, la pieuse et savante Marie-Madeleine-Gabrielle de Rochechouart, qui, après avoir été religieuse à l'Abbaye-au-Bois, avoit été nommée abbesse de Fontevrault, et chef et générale de l'ordre le 16 août 1670.

7

Si le parti qu'avoit pris mademoiselle de La Vallière de quitter la cour lui eût été si pénible, les instances du Roi l'auroient sans doute décidée à quitter le couvent la seconde fois comme la première.

8

Ici se place, dans certaines éditions, un long passage détaché, on ne sait pourquoi, de la France galante, et qui ne figure dans les premières éditions ni de la France galante ni de l'histoire de mademoiselle de Fontanges. Nous l'avons indiqué en son lieu. Voy. ci-dessus, t. 2, p. 454, 464, etc. – En revanche, le passage que nous donnons, et où, entre autres particularités, il est question de mademoiselle de Ludre, a été entièrement supprimé.

9

Nous n'osons interpréter ces initiales, qui ne sont pas les mêmes dans tous les textes. Certains manuscrits portent Mlle D. L.

10

Marie-Elisabeth de Ludres, chanoinesse de Poussay, tour à tour fille d'honneur de Madame Henriette, de la Reine et de la seconde Madame.

11

Les éditions qui se sont écartées du texte primitif y rentrent pour un instant, depuis cette phrase. Voy. plus haut.

12

La princesse Palatine, mère du Régent, représente Mlle de Fontanges comme «charmante, mais sans esprit.» – «Elle étoit décidément rousse, mais belle comme un ange de la tête aux pieds. C'étoit une femme furieusement romanesque.»

13

Mademoiselle de Fontange ne se distingua pas toujours à la danse: «On m'a dit de bon lieu qu'il y avoit eu un bal à Villers-Cotterets; il y eut des masques. Mademoiselle de Fontange y parut brillante et parée des mains de madame de Montespan. Cette dernière dansa très-bien. Fontange voulut danser un menuet; il y avoit longtemps qu'elle n'avoit dansé: il y parut; ses jambes n'arrivèrent pas comme vous savez qu'il faut arriver. La courante n'alla pas mieux, et enfin elle ne fit plus qu'une révérence.» (Lettre de Sévigné, du 6 mars 1680, jour du mercredi des cendres.)

14

Ces tapisseries, exécutées aux Gobelins d'après les tableaux, existent encore au palais de Saint-Cloud. L'œuvre du peintre est au Louvre.

15

Louis XIV restoit dans les traditions de Henri IV et de la plupart des seigneurs de son temps. On sait combien on trouve, dans les œuvres des poètes, de pièces écrites par eux à des dames au nom de leurs protecteurs.

16

Le Roi. La clef de cette pièce est donnée par le texte.

17

La propreté signifioit alors l'élégance, le luxe des habits.

18

Mad. L. D. M. Sic dans le texte; mais voyez à la p. 11 et à la p. 33.

19

Manchini.

20

La Vallière.

21

Montespan.

22

Du Lude. Sic dans le texte. Il faut lire Mademoiselle de Ludres. Voyez p. 13.

23

La C. H. N. S.

24

Flatterie de M. D. S. (de M. de Saint-Aignan, auteur de la pièce).

25

Les intrigues de M. D. L. M. (Voyez p. 11 et 28.)

26

Conduite de Madame de F. T.

27

Le Roi.

28

Conseil de M. D. L. M. (Voyez p. 11, 28 et 33.)

29

On appeloit «cassation de soudrilles» le licenciement des troupes.

30

Passe-temps royal.

31

Le doux moment.

32

On les appela dans la suite des Fontanges.

33

Madame la duchesse d'Arpajon. (Note de l'édition de 1740.)

34

Les éditions modernes donnent seule cette variante, qui supprime l'hiatus:

… de transport animé.

35

Madame de Montespan.

36

C'est le célèbre ouvrage de Malebranche.

37

Ces lettres, initiales des mots: maîtres de ton sort, semblent mises ici pour dérouter la recherche; mais, dans les notes qui suivent, nous croyons avoir donné le mot de l'énigme.

38

Le lion désigne évidemment M. de Lyonne, ministre et secrétaire d'Etat, dont voici les armes: il portoit écartelé au premier et quatrième de gueules à la colonne d'argent mise en pal, au chef d'azur chargé d'un lion passant d'or, qui est de Lyonne; au deuxième et troisième, d'azur à trois bandes d'or, au chef aussi d'azur chargé d'une tête de lion arrachée d'or, qui est Servien.

39

F. Séguier, chancelier de France, portoit d'azur au chevron d'or, accompagné de deux étoiles en chef de même, et d'un mouton passant d'argent en pointe. – C'étoient des armes parlantes: Segui, en Auvergne, signifie mouton.

40

Michel Le Tellier, marquis de Louvois, ministre et secrétaire d'Etat, portoit d'azur à trois lézards d'argent posés en pal, deux et un, au chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'or.

41

Les textes imprimés portent: des jappins. Un manuscrit nous a autorisé à faire cette restitution.

42

Colbert portoit d'or à la couleuvre ou guivre ondoyante d'azur.

43

Jeanne Pelagie de Chabot-Rohan, seconde femme d'Alexandre Guillaume de Melun, prince d'Espinoy. Elle se maria le 11 avril 1668, devint veuve le 16 février 1679, et mourut le 18 août 1698.

44

Voy. t. 2, p. 469.

45

Ceci est en contradiction avec ce que l'on a vu ailleurs de sa réserve, qui étoit qualifiée d'égoïsme.

46

Guillaume de La Baume le Blanc de La Vallière, oncle de la duchesse de La Vallière, se démit de l'évêché de Nantes en 1677.

47

M. de Beauveau. Guillaume de La Baume le Blanc de La Vallière, évêque de Nantes, eut pour successeur à ce siége Gilles de Beauveau, son neveu, fils de François de Beauveau et de Louise de La Baume le Blanc.

48

M. de La Baume le Blanc. – La première édition seule donne ces initiales.

49

Sébastien de Rosmadec, quatrième du nom, marquis de Molac, qui avoit épousé Catherine Gasparde de Scorraille, sœur de mademoiselle de Fontange. Voy. t. 2, p. 469.

50

«J'avois une fille d'honneur nommée Beauvais, dit la princesse palatine, mère du régent; c'étoit une personne fort honneste. Louis XIV en devint très amoureux; mais elle tint bon. Alors il se tourna vers sa compagne, la Fontange, qui étoit charmante aussi, mais sans esprit.» – L'initiale de notre texte a sans doute ici son explication.

51

Marie Anne-Christine-Victoire de Bavière, fille de Ferdinand-Marie, duc de Bavière, électeur du Saint-Empire, et d'Adélaïde-Henriette de Savoie, épousa le 28 janvier 1680 Louis, dauphin de France, fils de Louis XIV.

52

Toute la fin de cette histoire, écrite du vivant de mademoiselle de Fontange, a été changée dans les éditions faites après sa mort. Nous avons suivi le texte le plus ancien. On a lu dans la France galante tous les passages que les éditeurs maladroits de 1754 en ont détachés pour les recoudre à ce récit, dont ils ont dénaturé la rédaction primitive.

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