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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12
Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12

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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12

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Язык: Французский
Год издания: 2017
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»Si les Allemands passent le Pô, ils seront servis d'une messe selon le bréviaire du cardinal de Retz. *** est un sot, et ne pourrait comprendre cela: Frere le comprendra. C'est un aussi joli jeu de mots que vous puissiez en entendre un jour d'été.

Personne ici ne croit à un mot d'évidence contre la reine. Les hommes du peuple poussent eux-mêmes un cri général d'indignation contre leurs compatriotes, et disent que pour moitié moins d'argent que le procès n'en a coûté, on ferait venir d'Italie tous les témoignages possibles. Vous pouvez regarder cela comme un fait: je vous l'avais dit auparavant. Quant aux rapports des voyageurs, qu'est-ce que c'est que les voyageurs? Moi, j'ai vécu parmi les Italiens; – je n'ai pas seulement couru Florence, Rome, les galeries et les conversations pendant quelques mois, puis regagné mon pays: – mais j'ai été de leurs familles, de leurs amitiés, de leurs haines, de leurs amours, de leurs conseils et de leur correspondance, dans la région de l'Italie la moins connue des étrangers, – et j'ai été parmi les gens de toutes classes, depuis le comte jusqu'au contadino, et vous pouvez être sûr de ce que je vous dis.»

LETTRE CCCLXXXVIII

A M. MURRAY

Ravenne, 28 septembre 1820.

«Je croyais vous avoir averti, il y a long-tems, que la tragédie n'avait jamais été conçue ou écrite le moins du monde pour le théâtre: je l'ai même dit dans la préface. C'est trop long et trop régulier pour votre théâtre; les personnages y sont trop peu nombreux, et l'unité trop observée. C'est plutôt dans le genre d'Alfieri que dans vos habitudes dramatiques (soit dit sans prétendre à égaler ce grand homme); mais il y a de la poésie, et ce n'est pas au-dessous de Manfred, quoique je ne sache quelle estime on a pour Manfred.

»Je suis absent d'Angleterre depuis un tems aussi long que celui durant lequel j'y suis resté alors que je vous voyais si fréquemment. Je revins le 14 juillet 1811, et repartis le 25 avril 1816, en sorte qu'au 28 septembre 1820, il ne s'en faut que de quelques mois que la durée de mon absence n'égale celle de mon séjour. Ainsi, je ne connais le goût et les sentimens du public que par ce que je peux glaner dans les lettres, etc., etc., etc. Au reste, goût et sentimens, tout me semble aussi mauvais que possible.

»J'ai trouvé Anastasius excellent: ne l'ai-je pas dit? le journal de Matthews excellentissime; cela, et Forsyth, et des morceaux de Hobhouse, voilà tout ce que nous avons de vrai et de sensé sur l'Italie. La Lettre à Julia est, certes, fort bonne. Je ne méprise pas ***; mais si elle eût tricoté des bas bleus au lieu d'en porter, c'eût été bien mieux. Vous êtes déçus par ce style faux, guindé et plein de friperies, mélange de tous les styles du jour, qui sont tous ampoulés (je n'en excepte pas le mien: – nul n'a plus que moi contribué par négligence à corrompre la langue); mais ce n'est ni de l'anglais ni de la poésie, le tems le prouvera.

»Je suis fâché que Gifford n'ait pas poussé ses remarques au-delà du premier acte: trouve-t-il l'anglais d'aussi bon aloi dans les autres actes qu'il l'a trouvé dans le premier? Vous avez eu raison de m'envoyer les épreuves: j'étais un sot, mais je hais réellement la vue des épreuves; c'est une absurdité, mais elle vient de la paresse.

»Vous pouvez glisser sans bruit dans le monde les deux chants de Don Juan, annexés aux autres. Le drame comme vous voudrez, – le Dante aussi; mais quant au Pulci, j'en suis fier: c'est superbe; vous n'avez pas de traduction pareille. C'est la meilleure chose que j'aie faite en ma vie.................

»P. S. La politique ici est toujours farouche et incertaine. Toutefois, nous sommes tous dans nos buffleteries pour «joindre les montagnards s'ils traversent le Forth63», c'est-à-dire pour crosser les Autrichiens, s'ils passent le Pô. Les gredins! – et ce chien de L-l, ne dit-il pas que leurs sujets sont heureux! Si je reviens jamais, je travaillerai quelques-uns de ces ministres64.»

Note 63: (retour) Rivière d'Écosse.

Note 64: (retour) Byron a ajouté à cette lettre du 28 septembre un appendice du 29, que nous avons supprimé comme peu intéressant. (Notes du Trad.)

LETTRE CCCLXXXIX

A M. MURRAY

Ravenne, 6 octobre 1820.

«Vous devez avoir reçu tous les actes de Marino Faliero, revus et corrigés. Ce que vous dites du pari de 100 guinées fait par quelqu'un qui dit m'avoir vu la semaine dernière, me rappelle une aventure de 1810. Vous pouvez aisément constater le fait, qui est vraiment bizarre.

»À la fin de 1811, je rencontrai un soir chez Alfred mon ancien camarade d'école et de classe, le secrétaire irlandais Peel. Il me raconta qu'en 1810 il avait cru me rencontrer dans Saint-James-Street, mais que nous avions tous deux passé outre sans nous parler. Il parla de cette rencontre, qui fut niée comme chose impossible, puisque j'étais alors en Turquie. Un jour ou deux après, il montra à son frère une personne à l'autre côté de la rue, en disant: «Voici l'homme que j'ai pris pour Byron.» Son frère répondit sur-le-champ: «Comment! c'est Byron, et non pas un autre.» Mais ce n'est pas tout: – quelqu'un m'a vu écrire mon nom parmi ceux qui venaient s'informer de la santé du roi alors attaqué de folie. Or, à cette époque, j'étais à Patras, en proie à une fièvre violente que j'avais gagnée de la malaria dans les marais près d'Olympia. Si j'étais mort alors, c'eût été pour vous une nouvelle histoire de revenant. Vous pouvez facilement vous assurer de l'exactitude du fait par le témoignage de Peel lui-même qui me l'a raconté en détail. Je suppose que vous serez de l'opinion de Lucrèce, qui nie l'immortalité de l'ame, mais-affirme que «les surfaces ou cases où les corps sont renfermés, s'en séparent quelquefois comme les pellicules d'un oignon, et peuvent être vues dans un état de parfaite intégrité, en sorte que les formes et les ombres des vivans et des morts apparaissent fréquemment.».............. ....................

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