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Charles Perrault. Peau-d'Ane. Книга для чтения на французском языке
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Il baisa mille fois cette bague, la mit sous son chevet, et l’en tirait à tout moment, quand il croyait n’être vu de personne. Le tourment qu’il se donna, pour imaginer comment il pourrait voir celle à qui cette bague pouvait aller ; et n’osant croire, s’il demandait Peau-d’Âne, qui avait fait ce gâteau qu’il avait demandé, qu’on lui accordât de la faire venir, n’osant non plus dire ce qu’il avait vu par le trou de la serrure, de crainte qu’on se moquât de lui, et qu’on le prît pour un visionnaire, toutes ces idées le tourmentant à la fois, la fièvre le reprit fortement ; et les médecins, ne sachant plus que faire, déclarèrent à la reine que le prince était malade d’amour.

La reine accourut chez son fils, avec le roi, qui se désolait : « Mon fils, mon cher fils, s’écria le monarque affligé, nomme-nous celle que tu veux ; nous jurons que nous te la donnerons, fût-elle la plus vile des esclaves. » La reine, en l’embrassant, lui confirma le serment du roi. Le prince, attendri par les larmes et les caresses des auteurs de ses jours : « Mon père et ma mère, leur dit-il, je n’ai point dessein de faire une alliance qui vous déplaise ; et pour preuve de cette vérité, dit-il en tirant l’émeraude de dessous son chevet, c’est que j’épouserai la personne à qui cette bague ira, telle qu’elle soit ; et il n’y a pas apparence que celle qui aura ce joli doigt soit une rustaude ou une paysanne. »

Le roi et la reine prirent la bague, l’examinèrent curieusement, et jugèrent, ainsi que le prince, que cette bague ne pouvait aller qu’à quelque fille de bonne maison. Alors le roi ayant embrassé son fils, en le conjurant de guérir, sortit, fit sonner les tambours, les fifres et les trompettes par toute la ville, et crier par ses hérauts que l’on n’avait qu’à venir au palais essayer une bague, et que celle à qui elle irait juste épouserait l’héritier du trône.



13. Intitulez ce fragment et faites le devoir !

Les princesses d’abord arrivèrent, puis les duchesses, les marquises et les baronnes ; mais elles eurent beau toutes s’amenuiser les doigts, aucune ne put mettre la bague. Il en fallut venir aux grisettes, qui, toutes jolies qu’elles étaient, avaient toutes les doigts trop gros. Le prince, qui se portait mieux, faisait lui-même l’essai. Enfin, on en vint aux filles de chambre ; elles ne réussirent pas mieux. Il n’y avait plus personne qui n’eût essayé cette bague sans succès, lorsque le prince demanda les cuisinières, les marmitonnes, les gardeuses de moutons : on amena tout cela ; mais leurs gros doigts rouges et courts ne purent seulement aller par-delà l’ongle.

« A-t-on fait venir cette Peau-d’Âne, qui m’a fait un gâteau ces jours derniers ? » dit le prince. Chacun se prit à rire, et lui dit que non, tant elle était sale et crasseuse. « Qu’on l’aille chercher tout à l’heure, dit le roi ; il ne sera pas dit que j’aie excepté quelqu’un. » On courut, en riant et se moquant, chercher la dindonnière.



14. Intitulez ce fragment et faites le devoir !

L’infante, qui avait entendu les tambours et le cri des hérauts d’armes, s’était bien doutée que sa bague faisait ce tintamarre : elle aimait le prince ; et, comme le véritable amour est craintif et n’a point de vanité, elle était dans la crainte continuelle que quelque dame n’eût le doigt aussi menu que le sien. Elle eut donc une grande joie quand on vint la chercher et qu’on heurta à sa porte. Depuis qu’elle avait su qu’on cherchait un doigt propre à mettre sa bague, je ne sais quel espoir l’avait portée à se coiffer plus soigneusement, et à mettre son beau corps d’argent, avec le jupon plein de falbalas, de dentelles d’argent, semé d’émeraudes. Sitôt qu’elle entendit qu’on heurtait à la porte, et qu’on l’appelait pour aller chez le prince, elle remit promptement sa peau d’âne, ouvrit sa porte ; et ces gens, en se moquant d’elle, lui dirent que le roi la demandait pour lui faire épouser son fils, puis, avec de longs éclats de rire, ils la menèrent chez le prince, qui, lui-même, étonné de l’accoutrement de cette fille, n’osa croire que ce fût elle qu’il avait vue si pompeuse et si belle. Triste et confondu de s’être si lourdement trompé : « Est-ce vous, lui dit-il, qui logez au fond de cette allée obscure, dans la troisième basse-cour de la métairie ? – Oui, seigneur, répondit-elle. – Montrez-moi votre main, » dit-il en tremblant et poussant un profond soupir… Dame ! qui fut bien surpris ? Ce furent le roi et la reine, ainsi que tous les chambellans et les grands de la cour, lorsque de dessous cette peau noire et crasseuse sortit une petite main délicate, blanche et couleur de rose, où la bague s’ajusta sans peine au plus joli petit doigt du monde ; et par un petit mouvement que l’infante se donna, la peau tomba, et elle parut d’une beauté si ravissante, que le prince, tout faible qu’il était, se mit à ses genoux, et les serra avec une ardeur qui la fit rougir ; mais on ne s’en aperçut presque pas, parce que le roi et la reine vinrent l’embrasser de toute leur force, et lui demander si elle voulait bien épouser leur fils. La princesse, confuse de tant de caresses et de l’amour que lui marquait ce beau jeune prince, allait cependant les en remercier, lorsque le plafond s’ouvrit, et que la fée des Lilas, descendant dans un char fait de branches et de fleurs de son nom, conta, avec une grâce infinie, l’histoire de l’infante. Le roi et la reine, charmés de voir que Peau-d’Âne était une grande princesse, redoublèrent leurs caresses ; mais le prince fut encore plus sensible à la vertu de la princesse, et son amour s’accrut par cette connaissance.



15. Intitulez ce fragment et faites le devoir !

L’impatience du prince, pour épouser la princesse, fut telle, qu’à peine donna-t-il le temps de faire les préparatifs convenables pour cet auguste hyménée. Le roi et la reine, qui étaient affolés de leur belle-fille, lui faisaient mille caresses, et la tenaient incessamment dans leurs bras ; elle avait déclaré qu’elle ne pouvait épouser le prince sans le consentement du roi son père : aussi fut-il le premier à qui on envoya une invitation, sans lui dire qu’elle était l’épousée ; la fée des Lilas, qui présidait à tout, comme de raison, l’avait exigé, à cause des conséquences. Il vint des rois de tous les pays : les uns en chaise à porteurs, d’autres en cabriolet ; de plus éloignés, montés sur des éléphants, sur des tigres, sur des aigles ; mais le plus magnifique et le plus puissant fut le père de l’infante, qui heureusement avait oublié son amour déréglé, et avait épousé une reine veuve, fort belle, dont il n’avait point eu d’enfant. L’infante courut au-devant de lui ; il la reconnut aussitôt, et l’embrassa avec une grande tendresse, avant qu’elle eût le temps de se jeter à ses genoux. Le roi et la reine lui présentèrent leur fils, qu’il combla d’amitiés. Les noces se firent avec toute la pompe imaginable. Les jeunes époux, peu sensibles à ces magnificences, ne virent et ne regardèrent qu’eux.

Le roi, père du prince, fit couronner son fils ce même jour, et, lui baisant la main, le plaça sur son trône, malgré la résistance de ce fils si bien né : il lui fallut obéir. Les fêtes de cet illustre mariage durèrent près de trois mois ; mais l’amour des deux époux durerait encore, tant ils s’aimaient, s’ils n’étaient pas morts cent ans après.



16. Reconstituez l’ordre correct des images !

17. Retrouvez les fragments du conte qui conviennent à six images du tableau ci-dessus !




18. Qu’en pensez-vous, quels fragments du conte peuvent illustrer les autres images ?

19. Choisissez les questions qui conviennent à chaque image suivante et répondez-y !



20. Comparez l’image 3 (l’infante est en peau d’âne) et l’image 4 (elle est en belle tenue) ! Rappelez-vous ce que dit le conte sur le prince !

Questionnaire

1. Qui est l’infante ? Avec qui vit-elle ?

2. Quel chagrin fait fondre le roi en larmes ? Quel serment donne-t-il à la reine ?

3. Qu’est-ce qui pousse le roi à prendre cette affreuse décision de se remarier ? Pourquoi cette décision est tellement effroyable ?

4. Chez qui court l’infante pour avoir conseil ?

5. Comment arrive-t-il que l’infante quitte son royaume ?

6. Pourquoi tous appellent la jeune princesse Peau-d’Âne ?

7. Où trouve-t-elle un abri ?

8. Qu’est-ce qu’elle doit faire pour pouvoir survivre ?

9. Quelle scène voit le prince qui revient de la chasse ?

10. Pourquoi tombe-t-il malade ?

11. Qu’est-ce qui aide le prince à retrouver sa princesse ?

12. Pourquoi la princesse ne veut-elle pas se marier ?

13. Quel rôle joue la fée dans cette situation ?

14. Comment finit le conte ?

Grammaire

Союзы

и

вводные

слова

Союзы времени когда (quand), как только (dès que, lorsque, sitôt que, aussitôt que), в то время как (pendant и pendant que), с тех пор как depuis que служат для обозначения последовательности событий или действий и вводят придаточное предложение времени. Pendant употребляется в независимом предложении. Например: Pendant ce temps l’infante cheminait. – В это время (в течение этого времени) инфанта брела. Союзы причины так как, поскольку (car, comme), потому что (parce que, puisque) служат для указания на причину происходящего и вводят придаточное предложение причины; такое предложение может быть вводным и отделяться запятыми или быть заключённым в скобки. Например: N’importe, dit la reine : mon fils, au retour de la chasse, a peut-être mangé de sa pâtisserie ; c’est une fantaisie de malade ; en un mot, je veux que Peau-d’Âne (puisque Peau-d’Âne il y a) lui fasse promptement un gâteau. – Неважно, – сказала королева, – я хочу, чтобы Ослиная шкура (поскольу Ослиная шкура существует) быстро приготовила ему пирог.

Однако, между тем, всё же (or, cependant) выражает противопоставление и является средством сложносочиненной связи наряду с союзами и (et), но (mais) т.е. соединяет два независимых предложения в одно сложное, или является вводным словом. Например: Or, comme les vicissitudes de la vie s’étendent aussi bien sur les rois que sur les sujets, et que toujours les biens sont mêlés de quelques maux, le ciel permit que la reine fût tout à coup attaquée d’une âpre maladie, pour laquelle, malgré la science et l’habileté des médecins, on ne put trouver aucun secours. – Впрочем, поскольку превратности судьбы касаются так же замечательно королей, как и их слуг, и постоянно добро сопровождает и зло, небо позволило, чтобы королеву атаковал жуткий недуг, от которого, вопреки науке и умению врачей, не смогли найти никакого лекарства.

К союзным словам и выражениям относятся quoique и bien que; они выражают уступку (хотя, не смотря на то что) и требуют глагол, стоящий в сослагательном наклонении (subjonctif). Например: Quoique le roi fût étonné de cette fantaisie, il ne balança pas à la satisfaire. – Хоть король и был удивлён такой фантазии, он без колебаний удовлетворил её.

К вводным словам относятся, также, слова тоже, итак, тогда, таким образом, так, …так и (aussi, alors, ainsi, ainsi que), наконец, в конце концов (enfin). Они служат для выражения итога и как cependant могут быть средством сложносочинённой связи. Например: Alors le roi ayant embrassé son fils, en le conjurant de guérir, sortit, fit sonner les tambours, les fifres et les trompettes par toute la ville, et crier par ses hérauts que l’on n’avait qu’à venir au palais essayer une bague, et que celle à qui elle irait juste épouserait l’héritier du trône. – Тогда король, обняв сына и умоляя его выздоравливать, вышел, приказал звонить в барабаны, дудки и трубы по всему городу и кричать своим глашатаям, что следует лишь прийти во дворец померить кольцо и та, которой оно будет в пору выйдет замуж за наследника трона.

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