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Raison et sensibilité, ou les deux manières d'aimer (Tome 1)
Raison et sensibilité, ou les deux manières d'aimer (Tome 1)

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Raison et sensibilité, ou les deux manières d'aimer (Tome 1)

Язык: Французский
Год издания: 2017
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Comme lady Middleton était entièrement inconnue à madame Dashwood, elle préféra d'aller directement s'établir à la chaumière, plutôt que d'être en visite au château de Barton-Park. Il lui tardait à présent d'être chez elle; elle ne voulait plus avoir d'obligation à personne pour son entretien; elle se voyait en perspective heureuse, tranquille, n'entendant plus aucun propos désagréable, et ne regrettait plus aucune de ces jouissances de luxe. Comment aurait-elle envié quelque chose à son beau-fils, il ne cessait de se plaindre des dépenses excessives que lui coûtait à présent l'entretien d'une grande maison, d'un nombreux domestique: un homme riche, répétait-il, est condamné d'avoir sans cesse sa bourse à la main, et c'est très-désagréable. Pauvre John! disait madame Dashwood, il semble avoir bien plus d'envie d'augmenter son argent que d'en donner.

Le jour de leur départ arriva enfin, et quoique bien aise à quelques égards de s'éloigner de Norland, bien des larmes furent versées en le quittant. Cher, cher Norland, disait Maria en se promenant seule la veille de son départ sur le boulingrin devant la maison, demeure si long-temps celle du bonheur quand cesserai-je de vous regretter? quand apprendrai-je à me trouver bien ailleurs? Hélas! mes pieds ne fouleront plus ce gazon, mes yeux ne verront plus cette contrée où j'étais autrefois si heureuse! Et vous beaux arbres, je ne verrai plus le balancement de votre feuillage, je ne me reposerai plus sous votre bienfaisant ombrage: je pars, je vous quitte, et ici tout restera de même, aucune feuille ne séchera par mon absence, aucun oiseau n'interrompra son chant; que vous importe qui vous voie, qui vous entende. Désormais personne, non personne au monde ne vous verra, ne vous entendra avec autant de plaisir que moi. Ainsi Maria excitait elle-même sa sensibilité et son chagrin, et versait des larmes amères sur tout ce qu'elle laissait, pendant qu'Elinor, qui regrettait bien autre chose que des arbres et des oiseaux, s'efforçait de surmonter, ou du moins de cacher ses regrets pour ne pas affliger sa mère.

CHAPITRE VI

La première partie de leur voyage se passa dans une disposition mélancolique qui leur convenait trop bien pour être un sentiment pénible; mais en avançant dans la contrée qu'elles devaient habiter, un intérêt, une curiosité bien naturelle surmonta leur tristesse, et la vue de la charmante vallée de Barton, la changea presque en gaîté. C'est un pays cultivé, agréable, bien boisé, et riche en beaux pâturages. Après l'avoir traversé pendant un mille, elles arrivèrent à leur maison: une petite cour gazonnée la séparait du chemin; une jolie porte à clair-voie en fermait l'entrée. La maison, à laquelle sir Georges avait donné le nom trop modeste de Chaumière, n'était ni grande ni ornée, mais commode et bien arrangée; le bâtiment régulier, le toît point couvert en chaume, mais en belle ardoise; les contrevents n'étaient pas peints en vert, ni les murailles couvertes de chèvrefeuille; elle avait plutôt l'air d'une jolie ferme ou petite maison de campagne. Une allée au rez-de-chaussée traversait la maison, et conduisait de la cour au jardin. De chaque côté de l'entrée il y avait deux chambres environ de seize pieds en carré, et derrière se trouvaient la cuisine et les escaliers; quatre chambres à coucher et deux cabinets dans le haut formaient le reste de la maison: elle était bâtie depuis peu d'années, et très-propre. En comparaison de l'immense château de Norland, c'était sans doute une chétive demeure; mais si ce souvenir fit couler quelques larmes, elles furent bientôt séchées. En entrant dans la maison, chacune d'elles s'efforça de paraître heureuse et contente, et bientôt elles le furent en effet; la joie avec laquelle leurs bons domestiques les reçurent, en les félicitant de leur heureuse arrivée dans cette jolie habitation, dont ils étaient enchantés, se communiqua à leur cœur. Au grand château de Norland ils étaient confondus dans le nombre des serviteurs; dans cette petite maison, plus rapprochés de leurs maîtresses, ils devenaient presque des amis. La saison aussi contribuait à égayer leur établissement, on était au commencement de septembre, le temps était beau et serein, ce qui n'est point indifférent. Un beau jour, un ciel pur et sans nuage répandent un charme de plus sur les objets qu'on voit pour la première fois; on reçoit d'abord une impression favorable qui ne s'efface plus dans la suite.

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Ce mot comfortable n'a point de vrai synonyme en français, il en faut beaucoup pour exprimer toutes les idées qu'il renferme. C'est aisance, bien-être, agrément, commodité, consolation; il s'adopte au moral comme au physique. Ce serait une vraie acquisition pour notre langue, et sans oser me flatter d'avoir le droit de le naturaliser, je veux au moins essayer de m'en servir dans cet ouvrage; il le mériterait autant et mieux que bien d'autres qu'on a empruntés de l'anglais et dont on se sert journellement. (Note du traducteur.)

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