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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 3
Œuvres complètes de lord Byron, Tome 3

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Œuvres complètes de lord Byron, Tome 3

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L'écrivain de la Revue désigne M. Wright, l'auteur du beau poème intitulé: Horœ Ionicœ, comme propre à donner des détails sur ces Romains de nom et Grecs dégénérés, ainsi que sur leur langue. Mais M. Wright, quoique bon poète et homme capable, a commis une erreur en assurant que le dialecte albanais du romaïque approche le plus de l'hellénique; cependant les Albanais parlent un dialecte aussi notoirement corrompu que l'écossais du comté d'Aberdeen, ou l'italien de Naples. Yanina (où l'on parle le grec le plus pur après le Fanal), quoique la capitale des possessions d'Ali-Pacha, n'est point en Albanie, mais en Épire; et au-delà de Delvinachi, dans l'Albanie propre, jusqu'à Argyrocastro et Tépalin (au-delà de laquelle je ne suis point allé), on parle un grec encore plus mauvais qu'à Athènes même. J'ai eu à mon service, un an et demi, deux de ces singuliers montagnards, dont la langue mère est l'illyrien, et je ne les ai jamais entendu louer, ni leurs compatriotes (que j'ai vus, non-seulement dans leurs demeures, mais au nombre de vingt mille dans l'armée de Veli-Pacha), pour leur grec; mais ils étaient souvent raillés pour leurs barbarismes de province.

J'ai en ma possession près de vingt-cinq lettres (parmi lesquelles il s'en trouve quelques-unes du bey de Corinthe) qui me furent écrites par Notaras, le Cogia-Bachi, et d'autres par le drogman du Caïmacam de la Morée (qui gouverne maintenant en l'absence de Véli-Pacha). On m'a dit que c'étaient de favorables spécimens de leur style épistolaire. J'en ai aussi reçu quelques-unes à Constantinople de la part de quelques particuliers; elles sont écrites dans le style le plus hyperbolique, mais avec le vrai caractère antique.

L'écrivain de la Revue, après quelques remarques sur la langue grecque dans son état passé et présent, arrive à ce paradoxe (page 59) que la connaissance de sa langue maternelle à dû être très-nuisible à Coray pour apprendre l'ancien grec; comme s'il était moins capable de le comprendre à cause qu'il sait parfaitement le moderne! Cette observation suit un paragraphe où l'on recommande en termes explicites l'étude du romaïque comme un puissant auxiliaire, non-seulement au voyageur et au marchand étranger, mais aussi à celui qui fait ses études classiques; en un mot, à toute personne, excepté seulement celle qui peut s'en rendre l'usage familier; et, par une parité de raisonnement, notre vieux langage est regardé comme plus facile à acquérir par les étrangers que par nous-mêmes! Je suis toutefois porté à croire qu'un Allemand, étudiant l'anglais (quoique lui-même d'un sang saxon), serait fort embarrassé pour expliquer Sir Tristrem, ou quelque autre des Auchinlech manuscrits, avec ou sans le secours d'une grammaire ou d'un glossaire. Il paraîtra évident à tous les esprits qu'il n'y a qu'un natif qui puisse obtenir une connaissance compétente, je ne dis pas complète, de nos idiomes tombés en désuétude. Nous devons avoir confiance dans le critique pour son ingénuité, mais nous ne le croirons pas plus que le Lismahago de Smollet, qui soutient que l'anglais le plus pur se parle à Édimbourg. Que Coray ait pu se tromper, c'est possible; mais, s'il en est ainsi, la faute en est à l'homme plutôt qu'à sa langue maternelle, qui est, comme cela doit être, du plus grand secours à l'étudiant grec. Ici l'écrivain de la Revue arrive à l'œuvre des traducteurs de Strabon; j'y termine aussi mes remarques.

Sir W. Drummond, M. Hamilton, lord Aberdeen, le Dr. Clarke, le capitaine Leake, M. Geil, M. Walpole, et beaucoup d'autres personnes qui se trouvent maintenant en Angleterre, ont tout ce qu'il faut pour donner des renseignemens certains sur ce peuple déchu. Le petit nombre d'observations que j'ai publiées n'auraient pas vu le jour, si l'article en question, et, par-dessus tout, le lieu où je l'ai lu, ne m'avaient conduit à méditer attentivement ces pages, que l'avantage de ma situation présente me mettait à même d'éclaircir, ou au moins d'essayer de le faire.

Je me suis efforcé de repousser tous les sentimens personnels qui s'élèvent malgré moi dans tout ce qui concerne la Revue d'Édimbourg; non par le désir de me concilier la faveur de ses écrivains, ou pour effacer le souvenir d'une syllabe de ce que j'ai publié dans le tems; mais simplement parce que je sens l'inconvenance de mêler des ressentimens privés à une discussion de cette espèce, principalement à cette distance de tems et de lieux.

NOTE ADDITIONNELLE SUR LES TURKS

Les difficultés de voyager en Turquie ont été beaucoup exagérées, ou plutôt ont considérablement diminué depuis quelques années. Les musulmans ont été amenés à une espèce de civilité très-favorable aux voyageurs.

Il est hasardeux de s'étendre beaucoup au sujet des Turks et de la Turquie, puisqu'il est possible de vivre vingt ans parmi eux sans apprendre à les connaître, au moins par eux-mêmes. Autant que ma faible expérience m'a permis d'en juger, je n'ai pour ma part aucune plainte à former; mais je suis redevable de beaucoup de civilités (je puis dire aussi d'amitié) et d'une agréable hospitalité à Ali Pacha, à son fils Véli, pacha de Morée, et à beaucoup d'autres personnes de haut rang dans les provinces. Suleyman Aga, ex-gouverneur d'Athènes, et maintenant gouverneur de Thèbes, était un bon vivant; il était d'un caractère si sociable qu'il était toujours accroupi à table. Pendant le carnaval, lorsque nos compatriotes faisaient des mascarades, lui et son successeur étaient plus heureux de recevoir les masques, qu'aucune douairière de la place du Grand-Veneur (Grosvenor square). Dans une occasion où il soupait au couvent, son ami et son hôte, le cadi de Thèbes, se laissa tomber de table, tandis que le waywode lui-même semblait triompher de sa chute.

Dans toutes mes relations monétaires avec les musulmans, j'ai toujours rencontré l'honneur le plus strict, le plus grand désintéressement. En traitant d'affaires avec eux, on ne rencontre point ces honteuses retenues cachées sous le nom d'intérêt, de différence de change, de commissions, etc., que l'on éprouve uniformément en ayant affaire à un consul grec, qui vous donne des lettres de change même sur les premières maisons de Péra.

Quant à présent, d'après une coutume établie dans l'Orient, vous vous trouverez rarement en perte, parce qu'une bonne lettre de change est généralement retournée par une autre d'une semblable valeur, comme un cheval ou un shawll.

Dans la capitale et à la cour, les citoyens et les courtisans sont formés à la même école que ceux de la chrétienté; mais il n'existe pas un caractère plus honorable, plus aimable et plus courtois que le provincial aga, vraiment turk, ou le gentilhomme musulman de province. On n'entend pas désigner ici les gouverneurs des villes, mais ces agas qui, par une espèce d'alleu féodal, possèdent des terres et des maisons plus ou moins considérables en Grèce et dans l'Asie-Mineure.

Les basses classes sont dans un état de soumission aussi tolérable que le bas peuple dans des contrées qui ont des prétentions plus grandes à la civilisation. Un musulman, en parcourant les rues de nos villes de province, se trouverait plus gêné en Angleterre qu'un Frank dans une pareille situation en Turquie. L'uniforme militaire est le meilleur habillement pour voyager.

On peut trouver des notions satisfaisantes sur la religion et les différentes sectes de l'islamisme dans l'ouvrage français de d'Hosson, et sur leurs manières, etc., peut-être dans l'ouvrage de l'anglais Thornton. Les Ottomans, avec tous leurs défauts, ne sont pas un peuple à mépriser. Égaux au moins aux Espagnols, ils sont supérieurs aux Portugais. S'il est difficile de dire ce qu'ils sont, on peut au moins dire ce qu'ils ne sont pas: ils ne sont pas traîtres, ils ne sont pas lâches, ils ne brûlent pas les hérétiques, ils ne sont pas assassins, quand même l'ennemi marcherait à leur capitale. Ils sont fidèles à leur sultan jusqu'à ce qu'il devienne incapable de gouverner, et ils sont dévoués à leur dieu sans inquisition. S'ils étaient chassés demain de Ste. – Sophie, et si les Russes ou les Français occupaient leur empire, ce serait une question de savoir si l'Europe gagnerait au change? L'Angleterre y perdrait certainement88.

Quant à cette ignorance dont ils sont si généralement, et quelquefois si justement accusés, on peut mettre en doute, en exceptant toujours la France et l'Angleterre, dans quels points usuels de connaissances ils sont surpassés par les autres nations. Est-ce dans les arts habituels de la vie? dans leurs manufactures? Un sabre turk est-il inférieur à un sabre de Tolède? ou un Turk est-il plus mal habillé, logé, nourri et instruit qu'un Espagnol? Leurs pachas sont-ils plus mal élevés qu'un grand d'Espagne? ou un effendi qu'un chevalier de Saint-Jacques? Je ne le crois pas.

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1

Il n'est question dans cette Préface que des deux premiers chants.

(N. du Tr.)

2

La supposition que Lord Byron s'efforce de repousser ici, est d'être lui-même le héros du poème, sous le nom fictif de Childe Harold; supposition dont il a avoué plus tard la vérité.

(Note du Tr.)

3

Beattie's letters. – Beattie est loin, dans son Ménestrel, d'avoir fait de la stance de Spenser le même usage que Lord Byron.

(N. du Tr.)

4

Les mots soulignés sont en français dans l'original.

(N. du. Tr.)

5

No waiter, but a knight templar.

(The Rovers. Anti-jacobin.)

6

Le petit village de Castri occupe, en partie l'ancienne situation de Delphes. On trouve le long de la montagne, en revenant de Chryssa, les restes de sépulcres creusés dans le roc, ou construits avec des blocs de rochers. «Un de ces tombeaux, me dit mon guide, est celui d'un roi qui se cassa le cou en chassant.» Sa Majesté avait certainement choisi le lieu le plus convenable pour une telle mort.

Un peu au-dessus de Castri, il y a un antre que l'on suppose être celui de la Pythie; il est d'une immense profondeur. Sa partie supérieure est pavée, et sert maintenant d'écurie.

Sur l'autre côté de Castri, est bâti un monastère grec; quelques pas au-dessus duquel on voit une ouverture dans le rocher, avec un rang de cavernes d'un accès difficile, qui paraissent conduire dans l'intérieur de la montagne, probablement jusqu'à la caverne Corycienne mentionnée par Pausanias. C'est de cet endroit que descend la fontaine ou les «sources de Castalie.»

7

Mountain-moss. M.A.P. a traduit: la tourbe des montagnes. Avis aux géologues, qui ne connaissaient probablement jusqu'ici que la tourbe des marais.

8

Le couvent de Notre-Dame-du-Châtiment (Nossa Senhora da Penha223), situé sur le sommet du rocher. Au bas, à quelque distance, est le Couvent du Liège, où saint Honorius creusa sa grotte, au-dessus de laquelle on voit son épitaphe. Du haut de ces collines, la mer ajoute à la beauté de la perspective.

9

C'est un fait bien connu que, dans l'année 1809, des assassinats commis par les Portugais dans les rues de Lisbonne et dans les environs n'étaient pas seulement bornés à leurs concitoyens: des Anglais étaient journellement égorgés, et, au lieu de pouvoir obtenir la répression de ces délits, il nous fut recommandé de ne point intervenir dans les rixes de nos compatriotes avec leurs alliés. Je fus attaqué une fois dans la rue en allant au théâtre, à huit heures du soir, heure à laquelle les rues sont ordinairement plus remplies de monde qu'à toute autre heure de la journée; c'était devant une boutique ouverte, et j'étais en voiture avec un ami: si malheureusement nous n'avions pas été armés, nous aurions, sans aucun doute, fourni une anecdote, au lieu de la raconter nous-mêmes. Le crime de l'assassinat ne se borne pas au Portugal: en Sicile et à Malte, on nous assomme, nous autres Anglais, pendant la nuit; et on ne voit jamais punir un Sicilien ou un Maltais.

10

La convention de Cintra fut signée dans le palais du marquis de Marialva. Les derniers exploits de lord Wellington ont effacé les folies de Cintra. Il a fait des merveilles: il a peut-être changé le caractère d'une nation, réconcilié des superstitions rivales, et battu un ennemi qui n'avait jamais reculé devant ses prédécesseurs.

11

L'étendue de Mafra est prodigieuse; il contient un palais, un couvent et une superbe église. Les six orgues sont les plus belles que j'aie jamais vues pour la décoration. Nous ne les entendîmes point; mais on nous dit que leurs sons répondaient à leur splendeur. On nomme Mafra l'Escurial du Portugal.

12

Comme j'ai trouvé les Portugais, je les ai caractérisés. Qu'ils aient gagné depuis, au moins en courage, cela est évident.

13

La fille du comte Julien, l'Hélène de l'Espagne. Pélage conserva son indépendance dans les gorges des Asturies, et les descendans de ses compagnons, quelques siècles après, complétèrent leurs succès par la conquête de la Grenade.

14

Famished brood. M.A.P. traduit: son engeance famélique.

15

«Viva el rey Fernando!» Vive le roi Ferdinand! c'est le refrain de la plupart des chansons patriotiques des Espagnols; elles sont principalement dirigées contre le vieux roi Charles, la reine et le prince de la Paix. J'en ai entendu plusieurs d'entre elles; quelques-uns des airs sont fort beaux. Godoy, le prince de la Paix, est né à Badajoz, sur les frontières du Portugal. Il fut primitivement dans les gardes espagnoles jusqu'à ce qu'il eut attiré les regards de la reine, et qu'elle l'eut élevé au duché d'Alcudia, etc., etc. C'est à cet homme que les Espagnols imputent universellement la ruine de leur patrie.

16

La cocarde rouge avec le nom de Ferdinand au milieu.

17

Tous ceux qui ont vu une batterie se rappelleront la forme pyramidale dans laquelle sont entassés les bombes et les boulets. La Sierra Morena était fortifiée dans tous les défilés par où je passai pour aller à Séville.

18

Tels furent les exploits de la fille de Saragosse. Quand l'auteur était à Séville, elle se promenait journellement au Prado, portant les décorations et les médailles que la junte lui avait données.

19

Sigilla in mento impressa amonis digitulo Vestigio demonstrant mollitudinem.

(Aul. Gell.)

20

Ces stances furent écrites à Castri (Delphes), au pied du Parnasse, appelé maintenant Λιαχυρα, Liakura.

21

Séville était l'Hispalis des Romains.

22

Ceci fut écrit à Thèbes, et par conséquent dans la meilleure situation possible pour demander une réponse à cette question, non pas comme la patrie de Pindare, mais comme la capitale de la Béotie, où la première énigme fut proposée et résolue.

23

Fête de la corne emblématique, redoutée des maris.

24

Titres que prennent les nobles en Espagne.

25

Roguish eye.

26

Medio de fonte leporumSurgit amari aliquid quod in ipsis floribus angat.(Lucr.)

27

Allusion à la conduite et à la mort de Solano, gouverneur de Cadix.

28

«La guerre au couteau!» réponse de Palafox à un général français au siége de Saragosse.

29

L'honorable J. W., officier aux gardes, qui mourut de la fièvre à Coïmbre. Je l'ai connu dix ans, la meilleure partie de sa vie, et la plus heureuse de la mienne.

Dans le court espace d'un mois, j'ai perdu celle qui m'avait donné l'existence, et la plupart de ceux qui me l'avaient rendue tolérable. Les vers suivans de Yung ne sont point pour moi une fiction.

Insatiable archer! Un ne te suffisait-il pas? Ta flèche part trois fois, et trois fois me perce le cœur; trois fois, avant que la lune eût rempli trois fois son croissant.

J'aurais dû consacrer quelques vers à la mémoire de Charles Skinner Matthews, agrégé du collége Downig à Cambridge, s'il n'avait pas été trop au-dessus de mes louanges. Les facultés de son esprit se sont montrées dans l'obtention des plus grands honneurs, contre de très-habiles candidats de Cambridge. Ces honneurs ont établi sa réputation où ils furent acquis; tandis que ses douces qualités vivent dans le souvenir de ses amis, qui l'aimaient trop pour lui envier sa supériorité.

30

Une partie de l'Acropolis fut détruite par l'explosion d'un magasin à poudre, pendant le siége des Vénitiens.

31

Nous pouvons tous éprouver ou imaginer le regret ou la tristesse avec laquelle on contemple les ruines des cités qui furent autrefois des capitales d'empires. Les réflexions que suggère un semblable sujet ont été faites trop souvent pour qu'il soit nécessaire de les reproduire ici. Mais jamais la petitesse de l'homme et la vanité de ses meilleures vertus, le patriotisme qui exalte son pays et la valeur qui le défend, n'apparaissent avec plus d'évidence que dans le souvenir de ce que fut Athènes et dans la certitude de ce qu'elle est aujourd'hui. Ce théâtre des luttes de factions puissantes, des disputes d'orateurs, de l'élévation et de la déposition des tyrans, du triomphe et de la condamnation des générations, est devenu aujourd'hui une scène de petites intrigues et de perpétuelles dissensions entre les agens tracassiers de certaine noblesse et gentilhommerie bretonne. «Les renards sauvages, les hiboux et les serpens, dans les ruines de Babylone,» étaient sûrement moins déprédateurs que de tels habitans. Les Turcs ont pour leur tyrannie l'excuse de leur conquête, et les Grecs n'ont fait que subir le sort de la guerre, que peuvent subir les peuples les plus braves. Mais comment seraient-ils coupables, quand deux peintres se disputent le privilége de dépouiller le Parthénon, et triomphent tour à tour, selon la teneur de chaque firman nouveau! Sylla put seulement punir, Philippe subjuguer, et Xerxès brûler Athènes: mais il restait à un pitoyable antiquaire et à ses misérables agens de la rendre aussi méprisable qu'eux-mêmes.

Le Parthénon, avant sa destruction partielle, durant le siége des Vénitiens, a été successivement un temple païen, une église et une mosquée. Sous chacun de ces rapports, il est un objet sérieux d'attention: il avait changé d'adorateurs; mais il était resté toujours un lieu d'adoration, trois fois consacré par le culte. Sa violation est un triple sacrilége. Mais:

L'homme, l'homme vain, revêtu d'une autorité éphémère, joue des tours si fantasques à la face du ciel, qu'il fait pleurer les anges.

32

Where are thy men of might? Thy grand in soul?

33

Ce ne fut pas toujours la coutume des Grecs de brûler leurs morts. Le grand Ajax en particulier fut enterré tout entier. La plupart des héros devenaient dieux après leur mort; mais on négligeait celui qui n'avait pas des jeux annuels sur sa tombe ou des fêtes instituées en son honneur par ses concitoyens, comme Achille, Brasidas, etc., et enfin même Antinoüs, dont la mort fut aussi héroïque que sa vie avait été infâme.

34

De צדוק (Sadock) , nom d'un juif ancien, fondateur d'une secte, qui niait l'immortalité de l'ame, l'existence des anges et des esprits, la résurrection du corps, et n'admettait que les cinq livres de Moïse.

(N. du Tr.)

35

Le temple de Jupiter Olympien, dont soixante colonnes entièrement de marbre subsistent encore; il y en avait, dans l'origine, cent cinquante. Cependant plusieurs écrivains ont supposé qu'elles avaient appartenu au Parthénon.

36

Le vaisseau avait été naufragé dans l'Archipel.

37

«Aujourd'hui (3 janvier 1809), outre ce qui a déjà été envoyé à Londres, un vaisseau hydriote est mouillé dans le Pirée pour attendre un chargement de toutes les antiquités emportables. Ainsi, comme je l'ai entendu dire à un jeune Grec, en s'adressant à un grand nombre de ses compatriotes (car, dans leur état d'abaissement, ils sentirent cependant cet outrage), ainsi lord Elgin pourra se vanter d'avoir ruiné Athènes. Un peintre du premier ordre, nommé Lusieri, est l'agent de la dévastation, et, comme le Grec trouveur de Verres en Sicile, qui suivait la même profession, il est devenu un parfait instrument de rapine. Entre cet artiste et le consul français Fauvel, qui désire sauver ces antiquités pour son propre gouvernement, il existe maintenant une violente contestation à propos d'une voiture pour servir à leurs transports. Une des roues de cette voiture (je voudrais qu'elles fussent brisées toutes les deux) a été cachée par le consul français, et Lusieri a porté sa plainte au waiwode. Lord Elgin a été très-heureux dans le choix qu'il a fait du signor Lusieri. Pendant un séjour de dix ans à Athènes, il n'avait jamais eu la curiosité d'aller jusqu'à Sunium224 avant qu'il nous eût accompagnés dans notre seconde excursion. Tant que lui et ses patrons se bornent à consulter des médailles, à apprécier des camées, à dessiner des colonnes, et à marchander des pierres précieuses, leurs petites absurdités sont aussi innocentes que la chasse aux insectes et aux renards, le babil des jeunes-filles, ou le noble plaisir de conduire soi-même son coche, ou d'autres passe-tems semblables; mais quand ils emportent la charge de trois ou quatre vaisseaux, des restes les plus précieux et les plus considérables que le tems et la barbarie ont laissés à la plus outragée comme à la plus célèbre des cités; quand ils détruisent, dans leurs vaines tentatives de les enlever, des ouvrages qui ont été l'admiration des âges, je ne connais aucun motif qui puisse les excuser, ni aucune expression qui puisse qualifier les auteurs et les exécuteurs de cette lâche dévastation. Ce ne fut pas un des moindres crimes, dans l'accusation de Verrès, que d'avoir pillé la Sicile, comme depuis, en imitation, on a pillé Athènes. L'impudence la plus éhontée pourrait difficilement aller plus loin que d'inscrire le nom du ravageur sur les murs de l'Acropolis; tandis que la honteuse et inutile destruction de tout un rang de bas-reliefs, sur l'un des compartimens du temple, ne permettra jamais que ce nom soit prononcé sans exécration par un observateur impartial.

Je le suis dans cette occasion: je ne suis ni un collecteur, ni un admirateur de collections, et conséquemment je ne suis pas un rival; mais j'ai quelque ancienne prédisposition en faveur de la Grèce, et je ne pense pas que l'honneur de l'Angleterre s'accroisse par le pillage, soit de l'Inde, soit de l'Attique.

Un autre noble lord a fait mieux, parce qu'il a fait moins: mais quelques autres, plus ou moins nobles, cependant tous hommes honorables, ont encore fait mieux, parce que, après beaucoup d'excavations, d'excursions, de corruptions envers le waiwode, minant et contreminant, ils n'ont rien fait en définitif. Nous avons ainsi beaucoup d'encre et de vin de répandu, et nous avons presque eu du sang. Le prig225 de lord Elgin (voyez Jonatham Wilde pour sa définition du priggisme), se prit de querelle avec un autre prig, Gropius226 de nom (nom tout-à-fait convenable, very good name, à son genre d'occupation), et demanda satisfaction dans une réponse verbale qu'il fit à une note du pauvre Prussien. Ceci se passait à table; Gropius se mit à rire; mais il ne put rien manger de tout le diner. J'ai des raisons pour me souvenir de cette querelle, car ils voulurent me prendre pour leur arbitre.

38

Je ne puis résister au désir de profiter de la permission de mon ami le Dr Clarke, dont le nom n'a pas besoin de commentaire avec le public, mais dont l'autorité ajoutera beaucoup de valeur à mon témoignage, en citant l'extrait suivant d'une de ses lettres, très-obligeante pour moi, comme une excellente note aux vers qui précèdent.

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