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Les conteurs à la ronde
Les conteurs à la ronde

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Les conteurs à la ronde

Язык: Французский
Год издания: 2017
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– Ainsi donc vous cherchez du travail? demanda le père.

Carl, qui se tenait debout le bonnet à la main, s'inclina.

En ce cas, suivez-moi. Le vieillard marcha devant lui et le fit entrer dans un atelier au fond duquel une, porte entr'ouverte laissait voir la rivière. Il mit les outils dans les mains de Carl, et lui dit de continuer une tonne à moitié faite. Carl maniait si habilement ces outils, que Peter Schonfuss le reconnut tout de suite pour un bon ouvrier, et lui offrit de meilleurs gages qu'il n'en avait eu jusqu'alors.

Carl resta chez son nouveau maître jusqu'à l'expiration des trois années; mais un jour il dit à Bertha Schonfuss:

– Mon temps est fini, Berthe; demain je retournerai dans mon pays.

– Je prierai Dieu de vous accorder un bon voyage, répondit Bertha, et de vous faire trouver la joie au logis.

– Voyez-vous, Bertha, dit Carl, j'ai épargné soixante-dix florins d'or; sans cette somme, je n'aurais jamais pu retourner au pays et épouser Marguerite, dont je vous ai tant parlé. Sans vous, je n'aurais pas gagné cela. Ne dois-je pas en être reconnaissant toute ma vie?

– Et revenir nous voir un jour, reprit Bertha; cela va sans dire.

– Sûrement, dit Carl, en nouant son argent dans le coin de son mouchoir.

– Attendez! S'écria Bertha. Il y a du danger à porter beaucoup d'argent sur soi dans cette partie du pays; les routes sont infestées de voleurs.

– Je fabriquerai une boîte pour mettre l'argent, dit Carl.

– Non, mettez-le plutôt dans le manche creux d'un de vos outils. Il est tout naturel, pour un ouvrier, de porter des outils; personne ne songera à y regarder.

– Aucun manche ne serait assez grand pour les contenir, répliqua Carl, Je vais fabriquer un maillet creux, et je les mettrai dans le corps du maillet.

– C'est une bonne idée, s'écria Bertha.

Carl se mit à l'oeuvre le lendemain et fit un large maillet, dans lequel il pratiqua un trou, bouché par une cheville, où il enferma cinquante pièces d'or. Le reste de son trésor lui sembla bon à garder pour les dépenses du voyage et l'achat d'habits et d'autres objets; car il pouvait maintenant se permettre quelques prodigalités. Quand tout fut prêt, il loua un bateau pour descendre la rivière et faire ainsi une partie de son voyage. Le vieillard lui dit adieu affectueusement sur le petit embarcadère de sa boutique; Carl embrassa Bertha, et Bertha lui recommanda d'avoir bien soin de son maillet.

Le batelier qui devait le conduire était bien le plus laid garçon qu'on puisse imaginer. Il avait les jambes très courtes et une très large carrure. On ne lui voyait guère de cou, mais ce cou portait une tête volumineuse, et sa grande figure ronde était percée de deux petits yeux étincelants. Ses cheveux étaient noirs et hérissés; ses bras très longs, comme ceux d'un singe. Carl n'aimait pas son air quand il avait fait marché avec lui, et il était sur le point d'en choisir un autre dans la foule des bateliers sur le port; mais, réfléchissant à l'injustice qu' il y aurait de refuser du travail au pauvre diable à cause de sa laideur, il retourna sur ses pas et loua son bateau.

Carl s'était assis près du gouvernail; le batelier se mit à ramer. Tour à tour il se penchait tellement en avant, que son visage touchait presque ses pieds; et il se rejetait presque à plat sur son dos, donnant de telles poussées aux rames avec ses longs bras, que le bateau volait comme un corbeau. Carl ne s'en plaignait pas, car il lui tardait d'arriver à Stromthal; mais la licence enhardissait l'étrange batelier: Tantôt il faisait de si horribles grimaces en passant près d'autres bateaux, que ses confrères lui jetaient toutes sortes de projectiles; tantôt il levait ses rames pour frapper un poisson jouant à la surface, et chaque fois Carl voyait monter sur l'eau le poisson mort et renversé sur le dos. En vain ordonnait-il au hideux garçon de ramer tranquillement, le drôle lui répliquait dans un langage bizarre, à peine compréhensible, et le moment d'après il recommençait ses tours. Une fois, Carl le vit, à son grand étonnement, s'élancer de sa place et courir le long de l'étroit rebord du bateau, comme s'il avait les pieds palmés.

– Continuez de ramer, vilain singe! s'écria Carl en lui donnant un léger coup.

L'étrange batelier s'assit d'un air sombre, se remit à ramer et ne fit plus de mauvais tours ce jour là. Carl chanta une des chansons inspirées par la «Klar,» pendant que le bateau poursuivait sa route à travers des prairies dont les rives étaient bordées de joncs, et souvent autour de petites îles, jusqu'à ce que la brume descendît du ciel. La surface de la rivière brillait d'une faible lueur blanchâtre; les arbres du bord devenaient de plus en plus sombres, et les étoiles se montraient à l'ouest. Carl regardait les poissons, qui faisaient des cercles dans le courant et, laissant pendre sa main au-dessus du bord, il sentait avec plaisir l'eau glisser rapidement entre ses doigts. La fatigue finit par le gagner; il s'enveloppa dans son manteau, plaça son maillet à côté de lui, s'étendit sur l'arrière du bateau et s'endormit. La ville où ils devaient s'arrêter cette nuit-là était plus loin qu'ils ne l'avaient cru. Carl dormit longtemps et eut un rêve; dans son sommeil, il entendit un bruit tout près de sa tête, comme le bruit d'un corps qui fait rejaillir l'eau en tombant, et il s'éveilla. D'abord il crut que c'était le batelier qui venait de tomber à la rivière, mais il le vit debout au milieu du bateau.

– Qu'y a-t-il donc? demanda Carl.

– J'ai laissé tomber votre maillet dans le courant, répondit le batelier.

– Misérable! s'écria Carl en s'élançant sur lui, qu'as-tu fait là?

– Épargnez-moi, maître, répondit le batelier avec une affreuse grimace; votre maillet s'est échappé de ma main au moment où je voulais frapper une chauve-souris qui volait autour de ma tête» Carl, furieux, porta plusieurs coups au batelier; mais celui-ci les évita, et, glissant sous son bras, il se mit de nouveau à courir sur le rebord du bateau. De plus en plus furieux, Carl finit par l'atteindre et par se jeter sur lui si violemment, que le bateau chavira et qu'ils tombèrent tous deux dans la rivière. S'apercevant alors que le batelier ne savait pas nager, Carl oublia son maillet pour saisir le pauvre diable et gagner la rive avec lui. Le courant était si fort, qu'il les entraîna bien plus loin; mais ils finirent par arriver à terre. On pouvait alors apercevoir les lumières de la ville, qui était proche. Carl se mit en marche, le coeur triste, après avoir ordonné au batelier de le suivre. Mais quand, arrivé près des portes, il se retourna, le batelier avait disparu. Il l'appela à haute voix et revint un peu sur ses pas pour l'appeler encore, sans recevoir aucune réponse. À la fin il se décida à gagner la ville, et il n'entendit plus jamais parler du batelier.

Comme on le pense bien, Carl ne ferma pas l'oeil cette nuit-là. Au point du jour, il offrit presque tout l'argent qui lui restait pour un bateau, et il descendit seul la rivière. Il pensait que son maillet avait pu flotter sur l'eau, malgré le poids des pièces d'or, et il espérait encore le rattraper. Mais il eut beau regarder de tous côtés et ramer tout le jour sans prendre de repos, il ne découvrit rien. Le Geber baignait maintenant des îles plus nombreuses. Ses deux rives prenaient un aspect tout-à-fait solitaire et désolé. Le vent tomba. L'eau devenait aussi noire que si le ciel était couvert d'une nuée orageuse, et la rivière courait toujours plus rapide, serpentant, comme la «Klar,» entre des rochers. Ces murailles grisâtres devenaient de plus en plus hautes, et le bateau allait de plus en plus vite, en sorte que Carl semblait descendre dans l'intérieur de la terre, quand il aperçut l'entrée de la caverne dont l'étranger lui avait parlé. Au même moment, il vit son maillet flottant à quelques brasses devant lui. Mais le bateau commençait à tournoyer dans un tourbillon. Carl sentait sa tête et son coeur tourner aussi. Cependant le maillet entrait dans la caverne et le bateau approchait de son embouchure. Alors, l'instinct de sa propre conservation l'emportant, Carl s'accrocha aux anfractuosités des rochers et s'arrêta. Plongeant les yeux dans les ténèbres, il vit plusieurs petites flammes flotter et reluire dans l'obscurité, mais il ne voyait rien de plus, et il entendait les eaux se précipiter, comme une cascade, avec de grands mugissements. Ce n'était pas tout de renoncer à la poursuite de son maillet, il fallait remonter le courant, et la tâche était difficile, les rames ne pouvant plus lui être d'aucun secours pour cela. Il serra cependant la rive où le courant était le plus faible, et, se cramponnant aux saillies des rochers, il parvint à rebrousser chemin. Durant toute la nuit il avança ainsi lentement, et un peu avant l'aube du jour il se trouva hors des murailles de pierre. Harassé de fatigue, il amarra son bateau, descendit sur la rive, se coucha sur la terre nue et s'endormit. À son réveil, il mangea un petit pain dont il s'était muni, et il poursuivit son voyage.

Durant bien des jours, Carl erra dans des régions désolées; il parcourut bien des forêts, traversa bien des rivières, et ses souliers étaient usés avant qu'il eût retrouvé le bon chemin de Stromthal. Un moment il fut tenté de retourner travailler huit ans chez Peter Schonfuss, mais il ne put se décider à rebrousser chemin sans avoir vu Marguerite. D'ailleurs; pensait-il, Jacob Elsen est un brave homme; quand il saura que j'ai travaillé et gagné les cinquante florins d'or, quoique je ne les aie plus, il me donnera sa fille.

Il rôda longtemps dans les rues et rencontra beaucoup de ses anciennes connaissances, qui l'avaient oublié. À la fin, il entra hardiment dans la rue où habitait Jacob et frappa à la vieille maison. Jacob vint lui-même ouvrir la porte.

– Le Wanderbusche est revenu! s'écria Jacob en l'embrassant; le coeur de Marguerite sera joyeux.»

Carl suivait le tonnelier en silence et la tête basse, comme s'il eût été coupable d'une mauvaise action. À peine osait-il commencer l'histoire de son maillet perdu.

– Comme vous êtes pâle, et comme vous avez maigri, dit Jacob. J'espère pourtant que vous avez mené une vie honnête? Les beaux habits! mais ils ne conviennent guère à un jeune ouvrier. Sûrement vous avez trouvé un trésor?

– Non, répondit Carl, j'ai tout perdu, même les cinquante florins d'or que j'avais gagnés par le travail de mes mains.»

Le front du vieillard s'obscurcit. Le regard inquiet et égaré de Carl, ses habits élégants souillés par le voyage, sa confusion et son silence, éveillaient les soupçons du prudent Jacob Elsen, et quand le jeune homme raconta son histoire, elle lui parut si étrange et si improbable qu'il hocha la tête.

– Carl, dit-il, vous avez habité de mauvaises villes. Mieux vaudrait être mort lorsque vous appreniez à raboter une douve, que de vivre pour devenir menteur!»

Carl ne répondit rien; mais il regagna la rue. Sur le seuil, il trouva Marguerite et, au grand étonnement de la jeune fille, il passa près d'elle sans lui parler. Durant toute la nuit, il rôda dans les rues de la ville. L'envie ne lui manquait pas de retourner dans la maison du vieux Peter Schonfuss et de sa fille Bertha; mais l'orgueil l'en empêchait; Il résolut donc de partir et d'aller chercher du travail ailleurs. Cependant, la froideur de sa conduite avec Marguerite pesait sur sa conscience. Il voulait la revoir avant de s'éloigner. Dans ce dessein, il se tint dans la rue, après le lever du soleil, jusqu'à ce qu'elle ouvrît la porte. Alors il s'avança vers elle.

– Ô Carl! lui dit Marguerite, est-ce là ce qui m'était réservé après trois années d'attente?

– Écoutez-moi, chère Marguerite! répliqua Carl.

– Je n'ose, dit Marguerite, mon père me l'a défendu. Je ne puis que vous dire adieu et prier le ciel pour que mon père reconnaisse un jour qu'il a tort.

– Je lui ai dit l'exacte vérité, s'écria Carl; mais Marguerite rentra et le laissa sur le seuil. Carl attendit un moment, et résolut de la suivre pour la convaincre au moins de son innocence avant son départ. Il leva donc le loquet, entra dans la maison et passa dans la cour en traversant la cuisine. Marguerite n'y était pas. Il entra alors dans l'atelier où il se trouva également seul, les compagnons n'étant pas encore venus; Marguerite était toujours la première personne levée dans la maison. Les malheurs de Carl et l'injustice qu'il avait éprouvée, lui venaient à l'esprit, et il lui semblait qu'une voix murmurait à son oreille:» Le monde entier est contre toi. C'est plus que je n'en puis supporter, dit-il, mieux vaut mourir!»

Il leva le loquet de la porte de bois qui donnait sur la rivière, et ouvrit cette porte toute grande à la clarté du jour qui se répandit dans l'atelier. C'était une belle et fraîche matinée; la Klar, grossie par les pluies de la veille, coulait à pleins bords. «De toutes mes espérances, de ma longue patience, de mon industrie, de mon ardeur au travail, de tout ce que j'ai souffert et de mon profond amour pour Marguerite, voilà donc la misérable fin! s'écria Carl en s'avançant vers la rivière.

Mais il s'arrêta soudain, son regard venait de saisir un objet arrêté entre les pieux de bouleaux et la rive. «Chose étrange, dit-il, c'est un maillet et il ressemble beaucoup à celui que j'ai perdu! Sûrement, l'un ou l'autre des compagnons de Jacob Elsen l'aura laissé tomber là.»

Ce maillet était plus grand qu'un maillet ordinaire, et, bien que ce fût une folle imagination, il pensa tout-à-coup qu'une puissance surnaturelle avait apporté là son maillet à temps pour le détourner de son fatal dessein. «Oui, c'est mon maillet!» s'écria-t-il; car, en se penchant, il venait de voir la marque du trou qu'il avait foré. Sans prendre le temps de le ramasser, en le voyant solidement arrêté là, il courut dans la maison et rencontra Jacob Elsen qui descendait l'escalier.

– J'ai retrouvé mon maillet! s'écria Carl. Où est Marguerite?» Le tonnelier parut d'abord incrédule. Marguerite entendit la voix de son fiancé, et descendit en toute hâte les escaliers.

– Par ici, dit Carl en les conduisant tous les deux à travers la boutique. – Par ici! Regardez!»

Alors Marguerite et son père aperçurent le maillet Carl se baissa pour le ramasser, et, ôtant la cheville il secoua toutes les pièces d'or sur le plancher. Jacob lui serra la main en le priant de lui pardonner ses injustes soupçons. Marguerite versa des larmes de joie.

– Il est arrivé à temps pour sauver ma vie, dit Carl. D'heureux jours reviendront avec lui!

– Mais comment ce maillet a-t-il pu arriver ici! demanda Jacob cherchant le mot de l'énigme.

– Je commence à le deviner, répondit Carl. J'ai découvert l'origine de la Klar, les deux rivières n'en font qu'une.»

Après avoir écrit l'histoire de ses aventures, Carl en fit présent au conseil municipal, qui chargea tous les savants de Stromthal de démontrer, par une série d'expériences, l'identité des deux rivières. Cela fait, il y eut de grandes réjouissances dans la ville. Le jour où Carl épousa Marguerite, il reçut la récompense promise de cinq cents florins d'or, et, depuis cette époque, le jour où il avait retrouvé son maillet fut célébré comme celui d'une fête par les habitants de toutes les villes situées sur le Geber et la Klar.

IV – L'HISTOIRE DE LA VIEILLE MARIE BONNE D'ENFANT

Vous savez, mes chers amis, que votre mère était orpheline et fille unique. Vous n'ignorez pas non plus, j'en suis bien sûre, que votre grand-père était ministre de l'Évangile dans le Westmoreland, d'où je viens moi-même. J'étais encore une petite fille à l'école du village, quand, un jour votre grand'mère entra pour demander à la maîtresse si elle pouvait lui recommander une de ses écolières pour bonne d'enfant. Je fus bien fière, je peux vous le dire, quand la maîtresse m'appela et parla de moi comme d'une honnête fille, habile aux travaux d'aiguille, d'un caractère posé, et dont les parents étaient respectables, quoique pauvres. Je pensai tout de suite que je ne pourrais jamais rien faire de mieux que de servir cette jeune et jolie dame. Elle rougissait autant que moi en parlant de l'enfant qui allait venir et dont je serais la bonne. Mais cette première partie de mon histoire, je le sais bien, vous intéresse beaucoup moins que celle que vous attendez. Je vous dirai donc tout de suite que je fus engagée et installée au presbytère avant la naissance de miss Rosemonde: c'était l'enfant attendu, et c'est aujourd'hui votre mère. J'avais, en vérité, bien peu de chose à faire avec elle, quand elle vint au monde; car elle ne sortait jamais des bras de sa mère, et dormait toute la nuit près d'elle. Aussi, étais-je toute fière quand ma maîtresse me la confiait quelquefois un moment. Jamais il n'y eut un pareil enfant, ni avant ce temps-là, ni depuis, ni quoique vous ayez tous été d'assez beaux poupons chacun à votre tour; mais pour les manières douces et engageantes, aucun de vous n'a jamais égalé votre mère. Elle tenait cela de sa mère à elle, qui était, par sa naissance, une grande dame, une miss Furnivall, petite-fille de lord Furnivall dans le Northumberland. Je crois qu'elle n'avait ni frère, ni soeur, et qu'elle avait été élevée dans la famille de milord, jusqu'à son mariage avec votre grand-père, qui venait d'obtenir une cure. C'était le fils d'un marchand de Carlisle, mais un homme savant et accompli, toujours à l'oeuvre dans sa paroisse très vaste et toute dispersée sur les Fells2 du Westmoreland. Votre mère, la petite miss Rosemonde, avait environ quatre ou cinq ans, lorsque ses père et mère moururent dans la même quinzaine, l'un après l'autre. Ah! ce fut un triste temps. Ma jeune maîtresse et moi nous attendions un autre poupon, quand mon maître revint à la maison après une de ses longues courses à cheval. Trempé de pluie, harassé, il avait attrapé la fièvre dont il mourut. Votre mère, depuis lors, ne releva plus la tête; elle ne lui survécut que pour voir son second enfant, qui mourut peu d'instants après sa naissance, et qu'elle tint un instant sur son sein avant de rendre elle même le dernier soupir. Ma maîtresse m'avait priée, sur son lit de mort, de ne jamais quitter Rosemonde; mais elle ne m'en aurait point dit un mot, que je n'en aurais pas moins suivi cette chère petite au bout du monde.

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1

L'équivalent français du «Château en l'air, a Castle in the air», est le «Château en Espagne»; mais le traducteur a cru devoir conserver le sens littéral de l'expression anglaise.

2

Hauteurs déboisées couvertes de bruyères et servant généralement de pâturages.

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